Peux-tu raconter tes débuts en Optimist ?
J’ai débuté par un camp d’été à la SNG; j’étais déjà intéressé car mon père faisait de la voile et je suivais des régates comme le BOM. J’ai donc très vite intégré le sailing team, créé par Eze. Il y avait un bon esprit d’équipe et c’était très amusant, ce qui est important quand on a neuf ans ! La Nautique a beaucoup investi pour les jeunes. Nous avions d’excellents coaches, ce qui m’a donné de bonnes bases. J’ai passé beaucoup de temps avec Eze, qui était mon coach mais aussi presque mon manager. Il était toujours prêt à donner des conseils si l’on voulait aller plus loin. Grâce à cela, j’ai pu régater au plus haut niveau dès mon plus jeune âge. J’ai participé aux premiers Jeux olympiques juniors en 2010 à Singapour, ce qui m’a beaucoup appris sur l’esprit olympique, avant même ma campagne olympique en 49er. J’ai toujours représenté la Nautique car je suis très attaché à ce club.
Comment es-tu passé du petit Optimist au bateau volant SailGP ?
J’ai eu l’opportunité de vivre deux parcours parallèles. D’un côté le format pré-olympique classique : Optimist, Laser puis 49er. De l’autre, j’ai pu naviguer sur de plus gros voiliers grâce au projet Team Tilt. J’ai découvert le Décision 35 puis la Youth America’s Cup sur des catamarans à foils AC 45. Ensuite, nous sommes devenus champions du monde de GC32, en 2018. C’est par ce deuxième parcours que je suis arrivé au circuit SailGP. C’était une progression assez logique.
Aujourd’hui, où en es-tu dans ton parcours SailGP ?
Cela fait environ un an que le projet a été lancé. Nous avons commencé à naviguer en mai, donc c’est encore nouveau. Cette première partie de saison était une phase de découverte, pour le circuit, le bateau ou encore les adversaires… Nous allons désormais entrer dans une phase où nous visons des performances. C’est le milieu de la saison SailGP et nous avons eu plus de temps pour assimiler ce que nous avons appris avant la reprise des courses, les 12-13 novembre à Dubai.
Que peux-tu me dire sur l’équipe suisse ?
Nous sommes une équipe soudée. Il y a une bonne ambiance de travail, tout le monde est là pour apprendre et a envie de performer. L’objectif à long terme est d’être une équipe totalement suisse. En tant que nouvelle équipe, nous sommes autorisés à avoir des non-suisses à bord pour nous aider à devenir plus compétitifs. C’est pour ça que Nathan Outteridge a rejoint l’équipe : c’est l’un des meilleurs régatiers au monde sur ce type de bateaux. Nous sommes très flexibles et ouverts à toutes les solutions pour nous faire progresser le plus vite possible, même si ça veut dire que je dois parfois laisser la barre à Nathan ! Il y a aussi plusieurs femmes dans l’équipe. Jusqu’à présent, elles n’avaient que peu d’opportunités de naviguer sur ce type de bateaux, mais SailGP essaie de changer ça; je trouve que c’est une bonne chose.
Quel regard portes-tu sur ce circuit ?
Je le connaissais déjà avant de le rejoindre car je le suivais; c’est un beau circuit. Nous nous battons contre les meilleures équipes et les meilleurs navigateurs du monde, sur des bateaux difficiles à naviguer. C’est un gros challenge, mais c’est aussi une fierté de pouvoir se battre contre ces marins. C’est motivant et ça permet de pousser nos limites, de voir toujours plus loin.
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