Âgé de 24 ans, Joshua Schopfer a officiellement lancé sa campagne en vue de la Mini Transat 2025. Formé par le Sailing Team de la Société Nautique de Genève en Optimist puis en ILCA, il régate depuis son enfance et a pris part à de nombreuses compétitions nationales et internationales. Il a également participé aux grandes courses lémaniques, Bol d’Or Mirabaud, Syz Translémanique en Solitaire (qu’il a remportée en 2020) et 5 jours du Léman. En janvier, il réceptionnera son futur voilier, le Mini 1028 à bord duquel il tentera de se qualifier pour la Mini Transat. Rencontre.
Qu’est-ce que la voile représente pour toi ?
La voile a toujours été ma passion et je me sens à ma place en mer. Quand je reviens sur terre, je n’ai qu’une envie : retourner sur l’eau ! Mes premières courses au large ont confirmé mon envie de disputer la Mini Transat.
Qu’est-ce qui te motive à te lancer dans ce projet ?
J’ai toujours été intéressé par les régates hauturières et suivi les grandes courses comme la Route du Rhum ou le Vendée Globe. J’ai aussi été inspiré par les régatiers locaux qui ont disputé la Mini, Justine Mettraux, Valentin Gautier, Patrick Girod ou Felix Oberle. J’ai décidé de franchir le pas et de créer mon propre projet.
Comment cette participation s’inscrit-elle dans ton parcours professionnel ?
J’ai terminé mes études à l’École Hôtelière de Genève l’an passé, le moment est donc parfait pour créer mon propre projet. Je trouvais important d’avoir une base académique et de l’expérience professionnelle avant de me lancer. Dès maintenant, je me consacre à 100 % à ce projet, pendant deux ans.
Peux-tu nous parler de la Mini Transat ?
C’est une course d’environ un mois en mer et en solitaire, mais qui se prépare longtemps à l’avance. C’est une épreuve amateur, mais qui se professionnalise de plus en plus. La Mini est aussi un tremplin pour les plus grandes courses et une vraie aventure solo : on traverse l’Atlantique sur les plus petits bateaux de course au large. Enfin, je trouve que c’est une classe super : malgré que ce soit du solitaire c’est une grande famille, et tout le monde s’entraide. C’est aussi cette bonne ambiance qui m’attire.
Comment se passent les qualifications ?
L’objectif est de faire un maximum de milles nautiques pour se qualifier. Je vais débuter la saison avec les courses de Méditerranée, puis enchaîner en Bretagne. L’été prochain, je devrai également parcourir 1000 milles en solitaire et hors course.
Comment est-ce que tu te prépares ?
J’ai disputé plusieurs courses au large cette année : le Tour Voile, la Rolex Fastnet Race, Palerme – Monaco. J’ai beaucoup appris mais la route est encore longue. L’an prochain, je vais découvrir l’offshore en solo et m’entraîner avec la structure de coaching professionnelle de Lorient Grand Large. Je me prépare aussi en faisant des exercices physiques et du vélo.
Quel est le plus gros challenge selon toi ?
Le nombre de milles à accumuler : cela va être très intense ! J’ai également beaucoup à apprendre sur l’aspect technique (électronique, matelotage, navigation…). Je vais suivre des formations pour mettre toutes les chances de mon côté.
Quelles sont les qualités les plus importantes à avoir ?
Je pense qu’il faut une bonne force mentale : ce n’est pas facile tous les jours d’être seul en mer. Il faut aussi un bon sens de l’anticipation; être prêt à toute éventualité donne un avantage sur les autres. Sans oublier l’esprit compétitif.