EDOUARD GOLBERY ET ALICIA DE PFYFFER, MEMBRES DU CLUB, DISPUTENT LA TRANSAT PAPREC

Les deux régatiers se sont lancés le 30 avril dernier sur la Transat Paprec, course transatlantique en double au départ de Concarneau. A bord de leur Figaro Beneteau 3, les onze duos vont parcourir une distance théorique de 3’890 milles nautiques afin de rejoindre Saint Barthélémy aux Antilles. Pour la première fois, cette course du Championnat de France Elite de course au large du circuit Figaro se disputera en double mixte.

Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer participent sous les couleurs de leur projet « Race for science », qui allie la course au large avec un objectif de recherche scientifique. Leur mission, au-delà de la régate, consistera à cartographier la biodiversité marine en utilisant la génétique, l’intelligence artificielle et la biologie. C’est dans cette optique que le duo franco-suisse va effectuer des prélèvements d’eau à des endroits spécifiques afin d’aider les chercheurs à comprendre comment le réchauffement climatique va impacter la biodiversité marine. « Nous avons réussi à monter un projet dont je suis tombée amoureuse », nous a expliqué Alicia peu avant le départ. « Je suis heureuse d’avoir un objectif scientifique en plus de la course ».

Avec seulement quatre mois de préparation, Edouard et Alicia se sont lancés dans cette nouvelle aventure sans hésiter. « C’est notre premier projet en Figaro », explique Edouard. « Notre objectif est de terminer la course, mais c’est aussi une opportunité de découvrir ce nouveau support et de prendre du plaisir. Nous allons nous donner à fond pour tenir sur la durée et avoir une solide stratégie météo. En tout cas, nous sommes plus que prêts à relever le défi. »

Tout est allé très vite depuis la rencontre de ces deux marins à Palma. Alicia voulait changer d’embarquement et souhaitait se lancer sur un projet de Mini Transat; elle rêvait de faire de la course au large. De son côté, Edouard voulait se lancer en Figaro. Le fait que la Transat Paprec se dispute en mixte était l’occasion parfaite pour se lancer dans l’aventure. « Nous nous sommes investis à deux cent pour-cent dans ce projet. Si nous arrivons au bout, ce sera une belle réussite », explique Edouard. « Nous devons faire notre chemin à notre manière et ne pas trop nous mettre la pression. Nous avons hâte d’être au large ! »

La Transat Paprec 2023 est la première course transatlantique en double mixte; c’est une belle opportunité pour les nouveaux profils de femmes souhaitant faire de la course au large comme Alicia. « Je pense que l’on peut former une super équipe en rassemblant les forces de chacun·e et, souvent, les hommes et les femmes sont complémentaires », complète Alicia. « Nous amenons chacune et chacun des choses différentes, c’est ce qui peut faire d’une équipe sa force et sa compétitivité. »

La préparation pour la Transat n’a pas été de tout repos. « Une transat se réussit notamment sur la qualité de préparation du bateau et nous avons eu très peu de temps », explique Edouard. « Nous avons aussi très peu navigué sur le bateau, même si nous nous sommes qualifiés avec le parcours des 400 milles. La préparation est assez stressante car les concurrent·e·s ont plus d’expérience mais c’est en même temps très excitant. Nous avons trouvé notre sponsor principal – Verder – seulement 1 mois avant le départ. » La préparation du bateau est aussi primordiale : « Il est surtout important que le bateau soit prêt au niveau sécurité », précise Alicia. « Nous avons eu milles choses qui tournaient dans la tête, il y a eu beaucoup d’éléments à vérifier avant le grand départ. »

Edouard est né en France mais a grandi à Genève. Il navigue depuis son enfance pendant laquelle il a fait des stages d’été à la Nautique. Il a commencé la course au large en 2013 et a fait la Mini Transat en 2015, avant de participer également à la Transat anglaise; il a donc déjà plusieurs traversées à son actif. Alicia est suissesse et ses grands-parents vivent à Genève. Elle a aussi côtoyé les eaux du Léman à de nombreuses reprises, et effectué plusieurs traversées de l’Atlantique sur des superyachts, support bien différent. Le duo est très attaché à Genève et est fier d’avoir monté ce projet suisse sous les couleurs de la Société Nautique de Genève.

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