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CAMP DÉCOUVERTE POUR LES JEUNES COMPÉTITEURS DE LA SECTION AVIRON

Les jeunes du groupe compétition de la section aviron de la Société Nautique de Genève ont eu l’opportunité de participer à un camp d’une semaine à Sarnen, base d’entraînement de l’équipe suisse d’aviron, pendant les vacances de Pâques. C’était le premier stage de compétition pour la plupart de ces jeunes, et donc la première fois qu’ils et elles allaient ramer en dehors de la Nautique et du Rhône.

Tout le matériel a été préparé en amont pour le transport des bateaux sur remorque. Les jeunes, entre 12 et 16 ans, ainsi que leurs entraîneurs sont partis de la Nautique le lundi matin en direction de Sarnen. Sur place, le groupe a commencé par le montage des bateaux avant d’effectuer une petite sortie sur l’eau, assez courte à cause du vent très présent.

Au programme de cette semaine, montage des bateaux, plusieurs sorties sur le lac de Sarnen, explications théoriques sur le montage et démontage du bateau et cohésion de groupe ! Les jeunes ont eu la chance de côtoyer l’équipe élite suisse d’aviron, qui s’entraînait la même semaine. « Rencontrer l’élite suisse était assez exceptionnel : nous avons pu les voir ramer, c’était une vraie source de motivation pour les jeunes qui étaient impressionnés », précise John Keller, vice-président de la section et assistant entraîneur.

Durant le camp, le groupe s’est rendu à Lucerne pour une balade. Les jeunes ont également pu visiter la base d’entraînement d’aviron du Rotsee et admirer un lac de montagne au-dessus de Sarnen. D’autres activités de cohésion de groupe ont été mises en place, à l’image d’un atelier de cuisine et de jeux de société.

Le retour à la Nautique a eu lieu le vendredi et le rangement de tout le matériel s’est terminé le lendemain, tous les jeunes y ont contribué. « Nous tirons un bilan très positif de ce camp, » a précisé Christian Gheorghiu, l’entraîneur en chef du groupe compétition. « Les jeunes ont pu apprendre de nombreuses choses et ont adhéré à cette idée de camp. Pour eux, c’était une découverte totale. »

« C’était une belle expérience », a ajouté John. « Nous avons pu rencontrer des membres de la fédération. Ce camp leur a aussi permis d’avoir une notion de la valeur du bateau, de voir que cela nécessite beaucoup d’entretien et d’attention et qu’il faut le manipuler avec précaution. »

Ce groupe de jeunes, encore très novice dans la compétition, a pu expérimenter un camp d’entraînement et en apprendre davantage sur les bateaux : plus le niveau d’un rameur ou d’une rameuse est élevé, plus le bateau est coûteux et fragile. A l’avenir, deux groupes vont être mis en place (A et B) selon des paramètres techniques et physiques mais aussi la présence aux entraînements.

Les deux régatiers se sont lancés le 30 avril dernier sur la Transat Paprec, course transatlantique en double au départ de Concarneau. A bord de leur Figaro Beneteau 3, les onze duos vont parcourir une distance théorique de 3’890 milles nautiques afin de rejoindre Saint Barthélémy aux Antilles. Pour la première fois, cette course du Championnat de France Elite de course au large du circuit Figaro se disputera en double mixte.

Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer participent sous les couleurs de leur projet « Race for science », qui allie la course au large avec un objectif de recherche scientifique. Leur mission, au-delà de la régate, consistera à cartographier la biodiversité marine en utilisant la génétique, l’intelligence artificielle et la biologie. C’est dans cette optique que le duo franco-suisse va effectuer des prélèvements d’eau à des endroits spécifiques afin d’aider les chercheurs à comprendre comment le réchauffement climatique va impacter la biodiversité marine. « Nous avons réussi à monter un projet dont je suis tombée amoureuse », nous a expliqué Alicia peu avant le départ. « Je suis heureuse d’avoir un objectif scientifique en plus de la course ».

Avec seulement quatre mois de préparation, Edouard et Alicia se sont lancés dans cette nouvelle aventure sans hésiter. « C’est notre premier projet en Figaro », explique Edouard. « Notre objectif est de terminer la course, mais c’est aussi une opportunité de découvrir ce nouveau support et de prendre du plaisir. Nous allons nous donner à fond pour tenir sur la durée et avoir une solide stratégie météo. En tout cas, nous sommes plus que prêts à relever le défi. »

Tout est allé très vite depuis la rencontre de ces deux marins à Palma. Alicia voulait changer d’embarquement et souhaitait se lancer sur un projet de Mini Transat; elle rêvait de faire de la course au large. De son côté, Edouard voulait se lancer en Figaro. Le fait que la Transat Paprec se dispute en mixte était l’occasion parfaite pour se lancer dans l’aventure. « Nous nous sommes investis à deux cent pour-cent dans ce projet. Si nous arrivons au bout, ce sera une belle réussite », explique Edouard. « Nous devons faire notre chemin à notre manière et ne pas trop nous mettre la pression. Nous avons hâte d’être au large ! »

La Transat Paprec 2023 est la première course transatlantique en double mixte; c’est une belle opportunité pour les nouveaux profils de femmes souhaitant faire de la course au large comme Alicia. « Je pense que l’on peut former une super équipe en rassemblant les forces de chacun·e et, souvent, les hommes et les femmes sont complémentaires », complète Alicia. « Nous amenons chacune et chacun des choses différentes, c’est ce qui peut faire d’une équipe sa force et sa compétitivité. »

La préparation pour la Transat n’a pas été de tout repos. « Une transat se réussit notamment sur la qualité de préparation du bateau et nous avons eu très peu de temps », explique Edouard. « Nous avons aussi très peu navigué sur le bateau, même si nous nous sommes qualifiés avec le parcours des 400 milles. La préparation est assez stressante car les concurrent·e·s ont plus d’expérience mais c’est en même temps très excitant. Nous avons trouvé notre sponsor principal – Verder – seulement 1 mois avant le départ. » La préparation du bateau est aussi primordiale : « Il est surtout important que le bateau soit prêt au niveau sécurité », précise Alicia. « Nous avons eu milles choses qui tournaient dans la tête, il y a eu beaucoup d’éléments à vérifier avant le grand départ. »

Edouard est né en France mais a grandi à Genève. Il navigue depuis son enfance pendant laquelle il a fait des stages d’été à la Nautique. Il a commencé la course au large en 2013 et a fait la Mini Transat en 2015, avant de participer également à la Transat anglaise; il a donc déjà plusieurs traversées à son actif. Alicia est suissesse et ses grands-parents vivent à Genève. Elle a aussi côtoyé les eaux du Léman à de nombreuses reprises, et effectué plusieurs traversées de l’Atlantique sur des superyachts, support bien différent. Le duo est très attaché à Genève et est fier d’avoir monté ce projet suisse sous les couleurs de la Société Nautique de Genève.

C’est le rendez-vous incontournable des amateurs de régate. Tous les mardis soirs, les meilleurs équipages de la région ainsi que les amateurs désireux de découvrir la régate sans pression se retrouvent au large de la SNG dans le cadre des régates DELEN powered by Mercedes-Benz – Groupe Chevalley. Des courses qui se terminent par un repas au club, dans une ambiance festive et amicale.

Thierry de Groote, Managing Director de DELEN (Suisse), est à l’origine du partenariat entre DELEN et la Société Nautique de Genève, qui célèbre cette année son cinquième anniversaire. Membre de la Nautique depuis plus de 10 ans, il bénéficie d’une trentaine d’années d’expérience de navigation sur différents supports, de la planche à voile à la voile de plaisance puis la régate. D’origine belge, il a débuté sa carrière chez DELEN en Belgique, en 1989. « La qualité des relations humaines est très importante pour moi et cette entreprise et ses valeurs m’ont donné envie de faire ce métier », précise-t-il. Arrivé en Suisse en 1993, il fut actif auprès d’autres institutions avant de retourner chez Delen en 2017.
Le partenariat entre DELEN et les régates du mardi est né de la passion de Thierry. « Au départ, j’étais un participant assidu des régates du mardi », explique-t-il. « J’ai appris à apprécier cet événement hebdomadaire sur Grand Surprise puis sur un LP 820. C’est un moment important pour moi, qui me permet de laisser l’agenda de côté, de retrouver mes amis et aussi de faire du networking. J’apprécie le côté familial et humain, mais aussi le lien avec la durabilité, les notions d’efficacité et de prudence, qui sont des valeurs que l’on retrouve dans ces régates comme chez DELEN. Je me suis naturellement rapproché de la Nautique pour proposer aux organisateurs de faire grandir cet événement ensemble ».

Le partenariat a commencé en 2018. « Ce n’est pas seulement un partenariat financier », précise Thierry. « C’est une association intelligente qui apporte aussi d’autres éléments comme de la créativité. Nous tentons d’offrir une hospitalité aux participants et une qualité d’accueil originale. Cette année, nous allons aider les gens à compléter leur collection de sacs de plage DELEN. Fin mai, une équipe de production de la banque va également filmer des images des régates. Mais il faut surtout rendre hommage aux bénévoles et autres membres de l’organisation, sans eux, tout ceci n’existerait pas. »

A l’origine, Thierry de Groote participait à ces régates pour s’entraîner mais elles sont depuis devenues sa priorité. « J’ai un équipage fidèle depuis une dizaine d’années. Nous naviguons pour le plaisir, pour oublier le stress de la journée », raconte-t-il.

Les régates du Mardi se disputent sur un parcours « banane » avec deux ou trois aller-retours en fonction des conditions de vent et des classes. Une vingtaine de voiliers se retrouve sur la ligne de départ en début de saison, mais il peut y avoir jusqu’à soixante embarcations en juin, juste avant Genève-Rolle-Genève et le Bol d’Or Mirabaud. La durée des régates est d’environ une heure à une heure et demi, puis tout le monde se retrouve au club pour dîner.

« Le petit lac est un plan d’eau exceptionnel, nous vivons de belles émotions », raconte Thierry. « Chaque semaine est différente selon les conditions météo; c’est assez formateur et cela aide à la sécurité. Sur l’eau, c’est compétitif mais il n’y a pas de jury : les éventuels problèmes se règlent souvent par une poignée de main au bar. »

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Membre de la Nautique depuis 2006, Karim Alami est le nouveau président de la section Hélice, dont tout le Comité a changé cet hiver. Ses premières expériences à la SNG remontent à 2001, lorsqu’il a commencé à faire de la surveillance. Il est également membre de la commission d’admission depuis 12 ans.

Avec vingt ans de surveillance à son actif, dont une bonne partie en bénévolat, Karim voit sa présidence comme une opportunité de reconstituer une équipe qui fonctionne et de proposer des évolutions. « J’aimerais recentrer l’hélice sur le sport motonautique vert, et lui donner une nouvelle dynamique », précise Karim. « J’aimerais par exemple que l’on utilise des bateaux à hydrogène pour les sports nautiques et que l’on remplace le rallye motonautique standard par une course de relais électrique. »
En collaborant avec l’EPFL et l’Hépia, la section hélice aimerait trouver des solutions intéressantes pour faire évoluer la section vers des événements plus respectueux de l’environnement. En prenant aussi exemple sur Monaco, elle va travailler sur des modules déjà existants (type catamaran) et chaque équipage pourra créer un moteur à zéro émission. L’objectif sera d’organiser des compétitions visant à aller le plus loin possible avec ces moteurs.

Garder le ski nautique à flot est aussi l’un des objectifs. « Nous avons un super pilote, Claude Perez, et 75% des gens viennent de l’extérieur », précise Karim. « J’aimerais conserver cette activité aussi longtemps que possible ».

Faire de nouvelles activités ou améliorer celles qui existent déjà est aussi à l’ordre du jour. « L’hélice classique, événement le plus important de la section, est devenue une parade de bateaux venant de différents pays », explique Karim. « Mon objectif est de revenir sur l’ancien format, plus sportif, avec des épreuves de manoeuvrabilité et des courses d’endurance. »

Côté social, Karim souhaite recréer des bals inter-sections pour rassembler les comités et améliorer la cohésion d’équipe, élément important sachant que les sections travaillent très souvent en collaboration.

Le comité de la section hélice va devenir le plus grand du club, avec seize membres. La nomination d’un deuxième responsable pour chaque événement permettra d’améliorer le travail d’équipe et d’avoir une solution efficace en cas d’absence.

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Jérôme Clerc et ses six coéquipiers à bord du TF 35 Realteam Sailing ont pulvérisé lundi passé (27 mars) le prestigieux record du Ruban Bleu, détenu depuis dix ans par l’équipe Hydros et son skipper Daniel Schmäh. Le nouveau temps de référence est exceptionnel : 3 heures et 43 minutes, soit 46 minutes et 48 secondes de mieux que le précédent record.

« Nous avons bénéficié d’une fenêtre météo exceptionnellement rare, avec du Joran bien établi sur l’ensemble du lac », précise Jérôme Clerc, le skipper de Realteam. « Par ailleurs, les conditions étaient maniables, entre 15 et 18 noeuds. Les TF 35 ne sont pas très à l’aise dans du vent trop fort, donc c’était parfait. »

La ligne de départ virtuelle, au large de Port Noir, a été franchie peu avant midi selon les recommandations de Philippe Jeanneret, qui a joué un rôle déterminant dans l’établissement du record. L’angle était favorable sans être idéal, puisque l’équipage de Realteam a dû tirer quelques bords dans le petit lac alors que celui-ci peut parfois (très rarement!) être traversé d’une traite jusqu’à Rolle.

Après une cinquantaine de minutes de navigation, au large de Saint-Prex, l’équipage est resté encalminé une dizaine de minutes dans une bulle sans vent, avant d’enclencher à nouveau le turbo et de rejoindre le Bouveret en un bord.

L’équipe a ensuite tiré deux bords entre le Bouveret et Meillerie, puis mis le cap sur Genève, atteint sans effectuer la moindre manoeuvre. Le seul empannage depuis Evian a été effectué à 100 mètres de la ligne d’arrivée!

« C’était notre deuxième navigation de l’année, et le deuxième jour d’ouverture du Ruban Bleu, qui est réalisable uniquement lors de la période d’heure d’été », précise Jérôme Clerc. « Cela fait sept ans que nous courons après ce record. Nous l’avons tenté en D35 et en GC32. Il nous est arrivé de faire de la casse et nous avons terminé une fois à dix minutes du record… C’est donc un véritable accomplissement pour toute notre équipe, et particulièrement pour Esteban Garcia, le propriétaire du voilier. »

L’équipage de Realteam Sailing était constitué de Jérôme Clerc, Sébastien Col, Esteban Garcia, Rémi Aeschlimann, Benjamin Amiot, Gurvan Bontemps et Denis Girardet, soit sept équipiers alors que les TF35 se naviguent à six dans le cadre des régates de classe. « Nous étions plus à l’aise grâce à ce poids supplémentaire, le voilier mieux assis sur ses foils », ajoute Jérôme.

Pour être complets, précisons encore que le 8 juillet dernier, Marius de Mourgues a établi un temps de référence en kitefoil en 3h40’56″ sur un parcours légèrement différent (Vengeron, YCG, Bouveret et retour) puisque le kite surfing n’est pas autorisé au niveau de la jetée Nord de la SNG. Un temps exceptionnel, non homologué dans le cadre du Ruban Bleu, mais néanmoins très proche de celui de Realteam Sailing et qui illustre bien l’extraordinaire variété des plateformes capables de naviguer autour du Léman en moins de quatre heures. On se réjouit déjà des prochaines tentatives !

Les candidatures pour les Youth & Women’s America’s Cup sont ouvertes !

Alinghi Red Bull Racing annonce l’ouverture des candidatures pour représenter la Suisse lors de la première Women’s America’s Cup et de la troisième Youth America’s Cup, véritables tremplin vers la voile professionnelle. Elles seront organisées pendant la 37e America’s Cup à Barcelone, à l’automne 2024, au cœur de l’évènement phare. La première phase de sélection pour rejoindre ces deux équipes se fera sur dossier (formulaire ici) jusqu’au 30 avril puis les candidats retenus seront invités pour la phase suivante en Suisse cet été.

Pour rejoindre l’équipe féminine, il faudra avoir plus de 18 ans en 2024, et entre 18 et 25 ans pour l’équipe jeune, ouverte aux hommes et aux femmes. Dans les deux cas, il faut satisfaire aux critères de nationalité développés ici.

Parlez-en autour de vous, vous connaissez peut-être le prochain talent de la voile suisse !

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L’America’s Cup s’ouvre aux femmes ainsi qu’aux plus jeunes régatiers par l’intermédiaire de la Women’s America’s Cup et de la Youth America’s Cup; deux épreuves qui se dérouleront en septembre et octobre 2024 à Barcelone, en marge de la Coupe de l’America. C’est une magnifique opportunité pour les jeunes navigatrices et navigateurs suisses de régater au plus haut niveau sur des bateaux de type AC40 one-design.

Le processus de sélection des talents se déroulera en trois étapes sur l’année 2023 et débute dès le mois d’avril avec la soumission des candidatures. Cette dernière est réservée à tous les régatiers nés entre le 20 septembre 1998 et le 1er juin 2006 (Youth AC) et aux régatières (Women’s AC) nées avant le 1er janvier 2006. Les candidat·e·s doivent être titulaires d’un passeport Suisse.

Le formulaire de postulation sera disponible dès le mois d’avril sur le site d’Alinghi Red Bull Racing.

Les qualifications se dérouleront en trois phases, dont la troisième à la Société Nautique de Genève du 18 au 21 juillet. Certainement un spectacle intéressant, et le début des activités très concrètes en vue de la prochaine Coupe sur le Léman!

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Tous les dimanches matin, les membres les plus dynamiques de la section aviron de la SNG se retrouvent au club pour des sorties sur le lac. La trêve hivernale n’existe donc pas pour ces rameurs et rameuses passionné·e·s. Et même si les conditions sont défavorables, et qu’une sortie s’avère impossible, alors c’est l’ergomètre qui est mis à contribution et permet à tout le monde de rester actif.

Ulrike Kaiser-Boeing, l’une des membres de la section aviron, tient une permanence à la SNG tous les week-ends. Dès le samedi, elle analyse les conditions météo pour évaluer la possibilité d’une sortie le lendemain. Puis, le jour même, elle organise les yolettes qui permettent aux rameurs et rameuses de la section de se rassembler pour ramer ensemble.

« Après avoir effectué la composition des bateaux le dimanche matin à 8h30, nous ramons entre 10 et 15 kilomètres sur le Léman avant de nous réchauffer avec un café », explique Angela Piazzi, rameuse à la SNG depuis 2011. « Chaque dimanche, nous sommes au minimum deux bateaux, soit huit personnes à ramer. En hiver, nous évitons de mettre quelqu’un à la barre car il peut parfois faire très froid. A l’inverse, en été c’est primordial en raison du traffic qu’il peut y avoir sur le lac. Notre priorité est toujours la sécurité. »

Angela Piazzi et Vickie Hayek s’occupent aussi souvent des permanences du dimanche matin, notamment en l’absence d’Ulrike. Angela organise également des randonnées d’aviron : un petit groupe de la section part pour le weekend ramer sur d’autres sites, à l’image d’Annecy, Venise, Neuchâtel, Paris ou encore en Alsace. « En général, nous sommes plusieurs bateaux à partir ensemble », raconte Angela. « L’année passée par exemple, une équipe de quatre bateaux est partie ramer ensemble sur le lac d’Annecy. » Angela a effectué sa première randonnée en 2011. Dès l’année suivante, c’est elle qui s’occupait de l’organisation. Elle a attrapé le virus de l’aviron et n’a jamais cessé de ramer depuis.

Dimanche 2 mars 2003, il y a très exactement vingt ans : une date historique pour Alinghi, pour la Société Nautique de Genève et pour la voile internationale. Le challenger helvétique pour la Coupe de l’America, porté par Ernesto Bertarelli et portant les couleurs de la SNG, remporte le trophée le plus prestigieux du monde de la voile internationale sur le score de 5-0 face à Team New-Zealand.

C’est la première fois qu’une équipe européenne remporte l’America’s Cup. Jusqu’à présent, et depuis 150 ans, seuls les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient parvenus à conquérir le précieux et tant convoité pichet sans fond.

Malgré l’éloignement géographique, la communion entre le club et l’équipe est totale. Plus de 3000 personnes sont rassemblées au club-house au coeur de la nuit – décalage horaire oblige – pour assister à l’ultime victoire d’Alinghi dans une ambiance de délire.

Cinq jours plus tard, l’équipe est accueillie en grande pompe à la SNG, puis elle se rend sur la Rotonde du Mont-Blanc ou pas moins de 40’000 personnes en liesse la célèbrent. Le pont du Mont-Blanc est bloqué, l’America’s Cup est projetée sur le Jet d’eau, la foule hurle sa joie.

Désormais « Defender » de l’America’s Cup, Alinghi a la responsabilité et le devoir d’organiser la prochaine édition de la Coupe. Quatre ans plus tard, et après avoir contribué à profondément moderniser la ville espagnole de Valence, Alinghi s’impose une nouvelle fois sous les couleurs de la SNG.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle équipe qui s’apprête à défier les meilleurs marins du monde; une équipe constituée de jeunes régatiers de la région, qui travaille d’arrache-pied pour perpétuer la réputation d’excellence de l’équipe, sous les couleurs de la Société Nautique de Genève et d’Alinghi Red Bull Racing.

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Alinghi Red Bull Racing navigue depuis l’an passé à bord du tout premier AC75 de l’histoire de la classe, anciennement connu sous le nom de Te Aihe et mis au point par Emirates Team New Zealand. Un voilier nommé BoatZero par le challenger de la SNG, sérieusement remis à neuf et mis à l’eau en août 2022 après plusieurs mois de préparatifs.

« L’objectif initial était de disposer d’une bonne plateforme pour nous permettre de découvrir la navigation sur ce type de voilier, nouveau pour nous tous », explique Arthur Cevey, membre du power group et également doté d’une formation de constructeur naval. « Par la suite, nous avons effectué différentes mises à niveau pour l’adapter à la jauge de la 37ème Coupe de l’America. Et désormais, nous développons de nouvelles améliorations des systèmes en vue de la prochaine Coupe, prévue en automne 2024 ». Une épreuve que l’équipe Alinghi Red Bull Racing disputera sur un nouveau voilier, développé et construit spécifiquement par et pour l’équipe. « Avant Noël, nous avons par exemple mis en place un foc autovireur, qui permet notamment de gagner du temps et d’économiser les forces de l’équipage lors des virements de bord », explique encore Arthur.

Afin de travailler dans des conditions optimales, l’équipe s’est installée à Barcelone, site de la prochaine Coupe, où elle dispose d’infrastructures provisoires dans l’attente de la construction de la base officielle. Installée à l’entrée du port de plaisance à deux pas du téléphérique et du fameux hôtel W, Alinghi Red Bull Racing dispose d’un espace de stockage et de travail sur le bateau, ainsi que de bureaux qui permettent d’accueillir les designers et les ingénieurs, l’équipe de marketing / communication, les marins et le management de l’équipe.  « Nous sommes tous bien installés à Barcelone », précise Arthur. « Cette base nous permet d’être à 100% opérationnels. »

Pas moins d’une quarantaine de personnes est impliquée dans chaque séance de navigation.  « Lorsque nous sortons en mer, il faut se lever tôt », raconte Arthur. « Dès que les conditions météo et le programme de l’équipe le permettent, nous sortons le bateau du hangar, nous le mâtons puis nous le mettons à l’eau. Tour cela requiert une logistique importante : dès que nous sortons du port, nous sommes suivis en permanence par plusieurs bateaux accompagnateurs en charge notamment de la sécurité mais aussi de l’ingénierie, du coaching, de la production d’images etc. Ensuite, lorsque nous rentrons, il faut gruter le voilier, le démâter, le nettoyer puis le rentrer dans le hangar. Nous faisons ensuite un débriefing et nous contrôlons l’état du bateau afin d’être à nouveau prêts pour la prochaine navigation. »