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CHAMPIONNAT SUISSE DE J/70 : UNE ORGANISATION COURONNÉE DE SUCCÈS

Le Cercle de la Voile a organisé pour la première fois le Championnat suisse de J/70 du 15 au 17 septembre, et rassemblé 38 bateaux à la Société Nautique de Genève. Avec quatre à cinq équipiers par voilier, le Club a connu un week-end animé.

L’organisation de cette compétition a été gérée de mains de maître par Mathieu Fisher, président du Comité d’organisation et membre de la Swiss Sailing League en J/70, avec le soutien de Yoann Lelièvre, coordinateur sportif de la SNG et Joseph Favre, responsable communication. Une dizaine de bénévoles, sans qui rien ne serait possible, étaient présents chaque jour pour assurer le bon déroulement de la manifestation.
« Un Championnat suisse se prévoit une année à l’avance », explique Mathieu. « Il faut annoncer à Swiss Sailing les personnes clé engagées dans l’organisation : président du Comité de course, jaugeur, jury international. »

Une fois que le Championnat est annoncé, un travail de démarchage doit être effectué pour rassembler les participants. « Les Winter Series de Monaco permettent déjà de glaner un bon nombre de passionnés de J/70 », précise Mathieu. « Les inscriptions ont été ouvertes en mars, mais ce n’est qu’au milieu de l’été que l’on a vu le nombre de participants augmenter. »

Au final, l’événement a rassemblé plus de 160 navigateurs·trices sous un soleil radieux, dans la joie et la bonne humeur. « Vendredi, nous avons fait quatre magnifiques manches, dans de très belles conditions, c’était un très beau lancement du Championnat », raconte Mathieu. « La tombée du jour ne nous a pas permis d’en faire une cinquième, mais le Championnat était déjà validé. »

Samedi, le vent n’était malheureusement pas au rendez-vous et il n’y a donc pas eu de régates. Deux manches ont pu être organisées dimanche, dans des airs plus légers. « Nous voulions faire un maximum de course », explique Mathieu. « Au bout du compte nous avons pu organiser six manches sur trois jours de régates. Nous dressons un bilan extrêmement positif de cette épreuve : nous avons réussi à organiser une très belle régate, les concurrents étaient ravis d’être venus et de pouvoir profiter du Club, les bénévoles et employés du Club nous ont été d’un soutien sans faille. Les délégués Swiss Sailing et de la classe étaient également présents et ont été ravis de l’organisation. Le seul petit bémol, c’est que le vent nous a fait défaut le samedi mais ceci est indépendant de notre volonté. »

Au vu de l’engouement suscité au Club, le Cercle de la voile souhaite continuer à organiser des événements majeurs afin de garder la dynamique et d’offrir des événements sportifs de qualité à ses membres. L’idée est d’organiser un événement international chaque année en plus des autres régates annuelles. Organiser un Championnat du monde ou d’Europe de J/70 est l’un des projets en discussion avec le secrétaire de la classe internationale, prévu pour 2027 ou 2028. C’est un beau projet nécessitant une logistique importante : accueillir 100 bateaux et 400 à 500 personnes exige une organisation méticuleuse mais le Cercle de la voile est prêt à relever le défi !

Zoom sur les J/70
Les J/70 sont des monocoques construits par J/Boats depuis près de dix ans. Il s’agit d’une monotypie stricte : les voiliers sont rigoureusement identiques, et seules les marques de voiles varient d’un bateau à l’autre. Il existe environ 1800 bateaux de ce type dans le monde; c’est un des petits bateaux qui fonctionne le mieux au niveau international actuellement. La classe est très dynamique dans plusieurs pays tels que l’Italie, l’Espagne ou la France. Elle est très en vogue notamment avec des manifestations telles que les Winter Series, organisées à Monaco, qui rassemblent 30 à 40 voiliers par événement.

Engagé sous les couleurs de la SNG aux mondiaux de Gênes, l’équipage du 8mJI a remporté son cinquième titre mondial en vingt-quatre ans. Discussion à bâtons rompus avec l’une des figures emblématiques du club, patron d’un projet qui allie passion, performance et amitié.

On ne froissera pas Jean Fabre en disant de lui que c’est un pilier du club. Pilier du bar, certes, mais souvent en ciré mouillé, les cheveux en bataille et les yeux brillants derrière ses lunettes sombres, accompagné par son équipage rendu célèbre par son cri de guerre, sorti des ténèbres et conclu en apogée : Yyyyyyy…quem ! Quiconque régate à la SNG l’a déjà entendu.

L’équipage d’Yquem et son patron, c’est une présence marquée et fidèle aux régates du mardi soir. Mais c’est aussi un palmarès international éloquent : cinq titres de Champion du monde, dont le dernier début septembre, acquis de haute lutte au Yacht Club Italiano de Gênes.
« J’ai débuté la régate sur le tard », nous raconte Jean. Né d’un père marseillais et d’une mère fribourgeoise, il passait ses étés à la mer et naviguait un peu en Ponant ou en Moth. Mais c’est Daniel Metzger, bien plus tard, qui lui fait découvrir la régate et la classe des 8mJI à bord du Tigre, aujourd’hui connu sous son nom d’origine Glana, le voilier le plus titré de l’histoire du Bol d’Or. « On était une bande de potes, on naviguait en dilettantes, pour le plaisir », se souvient Jean. « J’ai passé plus de vingt ans avec Metzger, je pourrais raconter des anecdotes pendant des heures ! »

Passionné et ambitieux, Jean décide alors de franchir une étape. « J’ai voulu créer ma propre équipe et développer un projet compétitif », explique-il. Fred Meyer, alors président de la classe internationale des 8mJI, l’aide à trouver un bateau; ce sera Yquem 1. Le regretté Thierry Berque, qui connaissait tout le monde, l’aide à créer un équipage performant. Résultat des courses : Champions du monde dès leur première participation, en 1999. Et instauration d’une tradition : on célèbre les victoires au Château Yquem et tous les équipiers en reçoivent une bouteille.

Yquem 2 apparaît dix ans plus tard, et permet à la fidèle équipe de remporter un titre européen en 2012 et des titres mondiaux en 2015, 2019, 2022 et 2023. « On a voyagé dans toute l’Europe, en Ecosse, Finlande, Allemagne, à Cowes, en Italie… », se remémore Jean. Et avec style ! « Nous sommes un équipage épicurien. Nous régatons de façon très sérieuse, mais nous aimons aussi voyager, découvrir des pays et des plans d’eau, goûter à la gastronomie locale. »

L’équipage, l’amitié, la solidarité sont les principaux moteurs de la passion de Jean. « Notre équipe est très stable dans le temps, nous nous connaissons depuis longtemps et nous aimons partager de bons moments. Ça va au-delà des régates : nous faisons des week-end de ski ou nous organisons des repas. Ils sont formidables. Je crois que c’est grâce à eux que je continue encore. » Car force est de constater que le 8mJI s’avère être un support exigeant pour un régatier de 72 ans. Sans aucun confort, très physique, humide… « Tout est lourd, et dur. Il n’y a pas de ris donc on navigue souvent surtoilé. Mais c’est aussi un voilier majestueux, et à taille humaine avec un équipage de six personnes. »

Début septembre, Jean Fabre et son équipage, constitué de Manuel Stern (barre), Marc Stern (GV & tactique), Pascal Python et Cédric Senften (embraque), David Genier (no1) et Jean au piano ont donc remporté le Championnat du monde à Gênes, dans des conditions musclées et humides. Ils ont par ailleurs conquis la prestigieuse Copa d’Italia, décernée au meilleur équipage européen, ainsi que la Corinthian Cup décernée au premier équipage 100% amateur. « Je suis très fier de ce prix », précise Jean. « Car il y a des pros à bord de la plupart des voiliers, alors que nous sommes juste une belle équipe amateur, constituée de bons copains. »

Entrepreneur et dynamique, Jean travaille encore malgré l’âge de la retraite qui s’éloigne, avec différents engagements notamment dans la gestion de patrimoine ou la téléphonie mobile. Éclectique et touche-à-tout, il parcourt 15’000 kilomètres par an sur sa Harley, son vieux cuir sur les épaules; il joue aussi de la guitare dans le groupe Soul Jam et pratique le rallye automobile avec sa Porsche 911S. « J’aime l’action, conclut-il. La vie est une succession de pièces de théâtre, dans laquelle on change régulièrement de costume », conclut-il.

L’équipage de Race for Science s’est élancé pour le Tour Voile le 1er juillet dernier à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d’Armor, en France. Pendant seize jours, l’équipage a alterné les parcours côtiers et les navigations au large. En six étapes, les marins ont sillonné la manche et l’Atlantique le long des Côtes d’Armor, du Finistère, du Morbihan, de la Loire-Atlantique jusqu’à la Charente Maritime à bord des premiers monocoques à foils de série, les Figaro Beneteau III.

Pour cette course en équipage, Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer ont accueilli à bord de leur bateau plusieurs jeunes dont Joshua Schopfer, qui les a rejoints en amont pour des entraînements. Au total, l’équipage était composé de cinq marins pour optimiser l’organisation et avoir quelqu’un dédié à la logistique.

« Nous avons alterné les parcours inshore (banane ou côtier) avec des parcours offshore », explique Alicia de Pfyffer. « Naviguer de différentes manières selon les parcours a été très formateur. Nous avons d’ailleurs pu faire de nombreux départs de course (17 en 15 jours!), c’était très enrichissant. »

Quatorze équipages ont pris part au Tour Voile. Race for Science a dû abandonner les deux derniers jours à cause d’un problème de déchirement de voile et a donc terminé le Tour en dixième position.

« Nous avons adoré l’événement, », raconte Alicia. « Il y avait une belle synergie dans l’équipage; tout le monde a trouvé sa place sur le bateau et les tâches étaient bien réparties. »

Dans le cadre du projet de Race for Science, des prélèvements d’échantillons ont été menés pour étudier l’impact humain dans les ports et le changement de biodiversité dû au réchauffement climatique. Environ une heure était consacré au prélèvement dans chaque port.

Un bilan positif pour Race for Science, qui espère pouvoir refaire ce Tour Voile l’année prochaine !

Les qualifications suisses pour la Youth & Women’s America’s Cup se sont terminées le 20 juillet dernier à la Société Nautique de Genève. Cet événement était le dernier de la deuxième phase des sélections. Une vingtaine de jeunes et femmes seront choisi·e·s pour participer aux phases finales des sélections à l’automne 2023. Les deux équipes pour la Youth & Women’s America’s Cup seront ensuite sélectionnées et annoncées.

« C’était vraiment difficile, il y avait beaucoup de talents », raconte Jessica Berthoud. « Nous avons eu du vent donc c’était vraiment chouette. J’ai pu apprendre beaucoup sur ma personne dans des situations dans lesquelles je n’avais jamais été auparavant. »

Jessica a eu le privilège de participer à ces qualifications à la SNG. « Peu importe l’issue, c’était une expérience juste incroyable », précise Jessica. « C’est un vrai tremplin; il y a beaucoup d’éléments à prendre sur lesquels je vais pouvoir travailler afin de construire la navigatrice que j’aimerais être plus tard. »

A chaque événement, un candidat « coup de coeur » a été pré-sélectionné par le comité pour passer directement à la phase trois des qualifications. Après Anja Camusso à Thoune et Maja Siegenthaler à Brunnen, Morgan Lauber était le candidat coup de coeur à Genève. Outre ces trois marins, Matthieu Sistek a également obtenu sont ticket pour la troisième phase en étant le candidat le plus rapide des trois qualifiers sur l’épreuve du simulateur.

Les compétences de navigation, le simulateur, l’attitude, la capacité de progression, le style de communication, le fonctionnement au sein d’un groupe sont autant de critères évalués par le comité de sélection d’Alinghi Red Bull Racing.

Pour plus d’informations concernant le bilan de cette étape de sélection, c’est ici.

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Le Test Event a réuni du 9 au 16 juillet dernier à Marseille les navigateurs et navigatrices visant les Jeux Olympiques, dont les membres du club Sébastien Schneiter, Arno de Planta et Maud Jayet. C’était un événement très important pour se situer dans la flotte internationale un an avant les JO, d’autant plus sur le même plan d’eau et à la même période de l’année. Avec un podium pour le duo Sébastien / Arno en 49er et une quatrième place pour Maud Jayet en ILCA6, les trois marins suisses ont su se positionner parmi les meilleurs mondiaux.

« Finir sur le podium donne confiance et motive encore plus à travailler », explique Sébastien. « Cela nous permet de confirmer que nous sommes sur la bonne voie avec Arno de Planta. Nous avons énormément de plaisir à naviguer à Marseille, nous nous sentons à l’aise, c’est comme à la maison. » Avec sa base à Marseille, la fédération suisse de voile (Swiss Sailing Team) permet aux athlètes suisses de s’entraîner sur le plan d’eau olympique. « Nous essayons de récolter un maximum d’informations quand nous naviguons », précise Sébastien. « Cela nous permet d’être plus confiants sur notre stratégie ».

Durant la semaine du Test Event, les deux suisses luttaient aux avant-postes avec cinq autres bateaux; oscillant entre la 2ème et la 4ème place. Au moment de la Medal race, ils ont pris un magnifique départ les plaçant dans le peloton de tête avec un équipage espagnol et néo-zélandais, des références dans la classe des 49ers. Grâce à cela, ils ont pu décrocher la médaille de bronze.

Pour Maud Jayet, la semaine a également été bonne puisqu’elle se trouvait constamment sur le podium provisoire. Elle termine finalement 4ème : « Je suis un peu déçue mais l’important est de voir que j’ai vraiment mes chances pour les JO, » déclare Maud. « J’ai une année pour faire les derniers ajustements et ne pas louper l’opportunité d’une médaille en 2024. »

Pour Maud, la difficulté était mentale : être sur le podium provisoire engendre beaucoup de pression. Ses concurrents directs étaient les mêmes toute la semaine. « C’était un très bon entraînement de porter le dossard du leader provisoire », explique Maud. « Cela permet de se rendre compte de la pression que cela engendre et d’apprendre à tenir mentalement cette pression. »

Le prochain grand rendez-vous de Sébastien et Maud aura lieu à La Haye (Pays-Bas) pour les Championnats du monde, du 10 au 20 août prochain. Ce sera leur première chance pour qualifier leur bateau pour les Jeux l’année prochaine. « Notre objectif est de qualifier la Suisse pour les JO; les dix premières nations seront qualifiées lors de cet événement », précise Sébastien Schneiter.

Maud a, quant à elle, un titre à défendre : « Je suis très motivée à aller chercher une médaille sachant que la mienne (en argent) de l’année passée est remise en jeu. J’aimerais vraiment performer lors de cet événement en visant un podium voir un titre mondial, à voir selon les conditions. C’est un plan d’eau très particulier avec énormément de courant ce dont je n’ai pas vraiment l’habitude. »

John Keller et Linda Pinto, membres de la section aviron du Club, ont organisé une sortie loisirs le dimanche 25 juin dernier. L’objectif était d’aller ramer sur le Rhône avec des rameuses et rameurs principalement loisirs n’ayant pas l’habitude de ramer sur cette rivière, qui est en général réservée aux personnes plus expérimentées.

Au total, plus d’une vingtaine de membres ont répondu présents pour cette balade sur le Rhône. Trois yolettes, bateaux d’aviron loisir par excellence, et deux quatre de couple sans barreur, pour les plus expérimentés, ont été préparés pour cette sortie.

Dès 9h le dimanche matin, les membres se sont activés pour monter les yolettes et les équipages ont été formés. Après quelques instructions de course et l’assurance qu’une personne connaissant bien le Rhône était sur chaque embarcation (compte tenu du trafic sur la rivière), les bateaux se sont lancés pour une balade d’environ 1h30. « J’ai commencé à préparer le barbecue pendant la balade », raconte John Keller. « A leur retour, nous avons partagé ce moment convivial. Le soleil était au rendez-vous et c’était très agréable. »

Une sélection de très beaux bateaux classiques du lac avait rendez-vous pour l’Hélice Classique with Wood & Boat samedi 24 juin à La Nautique.

La bise aura un peu joué les trouble-fêtes, mais le spectacle offert par ces magnifiques Riva, Boesch, Chris Craft et autres Rio, amarrés au quai d’honneur du Club n’en a pas souffert. Le vent assez insistant toute la journée aura quand même contraint les équipages à se cantonner à l’enceinte du port du Club pour les épreuves aquatiques. Les capitaines ont assuré le spectacle et démontré leur agilité, notamment lors du traditionnel concours de manœuvrabilité, pour le plus grand plaisir des visiteurs à terre.

Partenaire de la manifestation, le chantier naval Wood & Boat était présent avec plusieurs chefs-d’œuvre restaurés. Le Boesch 650 a attiré tous les regards avec sa coque effet trompe-l’œil. Tout aussi époustouflants, le Christ Craft de 1959 et le Riva Olympic ont également émerveillé les participants.

Pour finir, en ligne avec les valeurs d’artisanat d’exception que véhiculent les bateaux classiques, la concession Bentley Genève – Groupe Chevalley, partenaire du Club nous a fait le plaisir de présenter la gamme actuelle de cette maison anglaise, pleine de savoir-faire et d’histoire.

L’année 2023 est marquée par l’arrivée d’un nouveau co-partenaire pour les régates du mardi : Mercedes-Benz – Groupe Chevalley. Le Groupe soutenant déjà depuis plusieurs années les écoles de voiles de la région, c’est donc un prolongement naturel de leur soutien à la communauté vélique lémanique.

Olivier Evain, directeur marketing du Groupe Chevalley, et membre du Club, est également un participant assidu aux régates du mardi soir. « J’allie l’utile à l’agréable les mardis soir », explique-t-il. « J’effectue mon travail en venant mettre en avant une Mercedes-Benz à la SNG pour que les régatiers, entre autres, puissent découvrir nos différents modèles chaque semaine. Et, tout en restant disponible pour présenter le véhicule, je viens régater ! »

Pour le directeur marketing du Groupe Chevalley, l’association du monde de la voile et des voitures fait sens : « Nous sommes en ligne avec les valeurs de ce sport avec entre autres le déplacement zéro émissions qu’offre notre gamme électrique, le recyclage de 96% des composants des batteries de cette dernière ou encore l’utilisation de matériaux recyclés dans les habitacles notamment. Nous couvrons également le côté sportif avec notre gamme AMG, électrique ou non ! C’est aussi très agréable de fonctionner en partenariat avec Thierry De Groote (DELEN) car il y a une belle synergie entre nos univers respectifs, et nous nous affrontons sur l’eau ! »

Pour Olivier le navigateur, les régates sont idéalement positionnées le mardi soir : « Cela permet de couper la semaine. La formule avec départ à 19h fonctionne bien : elle permet de pouvoir associer vie professionnelle et familiale avec la régate. Tous les mardis, je suis au rendez-vous. Il y a un réel engouement pour ces régates, une bonne ambiance et c’est un plaisir d’y participer. »

La Coupe de printemps des régates du mardi s’est achevée le 20 juin dernier. Retrouvez les résultats ici. La Coupe d’été a débuté hier à la Société Nautique de Genève. La saison se clôturera le 19 septembre.

La deuxième phase de sélection pour la Youth & Women’s America’s Cup est en cours. Elle consiste en trois événements de qualification en Suisse, dont un à la Société Nautique de Genève, du 18 au 20 juillet. Plusieurs jeunes membres du Club y participeront, parmi lesquels Jessica Berthoud.

Âgée de 21 ans, Jessica a un parcours atypique puisqu’elle a débuté la régate assez tard, à l’âge de 15 ans. D’abord en Nacra 15 puis Nacra 17, Flying Phantom, GC32 et M2. Elle navigue désormais sur le 69F Groupe Atlantic.

« Il est vrai que c’est un peu une histoire de famille », raconte Jessica. « J’ai souvent suivi mon père, qui régate beaucoup. Nous faisions aussi des sorties en famille, le dimanche. Je me consacre désormais entièrement à la voile. Quand je ne suis pas sur l’eau, je travaille en tant que maître voilier. »

Compte tenu de son expérience sur des bateaux à foils, Jessica s’est tout de suite dit qu’elle devait saisir l’opportunité de sélection pour la Youth & Women’s America’s Cup. « Je suis très heureuse de faire partie de ces sélections, c’est une sorte de validation du parcours que j’ai effectué jusqu’à maintenant et ça me motive encore plus à continuer à donner le meilleur de moi-même », explique-t-elle.

Pour Jessica, faire partie du team Alinghi Red Bull Racing serait un privilège : « Pour tout navigateur, c’est un rêve. Ce n’est pas un but final mais une équipe que tu rejoins pour aller plus loin et chercher la victoire. Le fait que la compétition soit désormais ouverte aux femmes est aussi un pas en avant pour le domaine de la voile. »

La première édition de la Women’s America’s Cup et la troisième édition de la Youth America’s Cup auront lieu en septembre et octobre 2024, en marge de la 37ème America’s Cup. « Je trouve que c’est vraiment positif de remettre en place la Youth America’s Cup, » dit Jessica. « C’est une belle manière de donner à des jeunes l’opportunité d’accéder à la voile professionnelle et de former les générations futures. »

Jessica conclut : « Je me réjouis de participer à ces sélections à Genève. C’est une expérience que l’on ne pourra avoir nulle part ailleurs. Je m’attends à ce que ce soit difficile ; ce sera l’opportunité de mettre en pratique tout le travail effectué jusqu’à maintenant. »

Pendant la première phase de sélection en vue de la Youth et de la Women’s America’s, 69 personnes ont été choisies sur la base de leur dossier. Lors de cette deuxième phase, l’objectif de l’équipe Alinghi Red Bull Racing est de rencontrer les candidats, de les évaluer sur l’eau comme à terre et de sélectionner les meilleur·e·s navigateurs·trices suisses en vue de la phase finale de ces qualifications.

Au programme : des entretiens individuels, des tests physiques, une session de simulateur et de la navigation sur le 69F. Trois jours intenses, en présence du « Selection Committee » d’Alinghi Red Bull Racing.

La première session s’est déroulée sur le lac de Thoune du 19 au 21 juin dernier et a réuni 21 marins. Une navigatrice a d’ores et déjà été sélectionnée pour les phases finales : Anja Camusso, « Coup de Coeur » de l’équipe. Le deuxième événement a lieu en ce moment à Brunnen et rassemble 24 marins. Le troisième se déroulera à Genève, du 18 au 20 juillet.

Jeune membre de la SNG, Félix Grobet a eu l’opportunité de participer au programme « SailGP Inspire », dont le but est de promouvoir le sport auprès des jeunes en leur faisant découvrir le monde de la voile professionnelle. Ce programme comporte plusieurs volets, et notamment la découverte des métiers de la voile avec « SailGP Inspire Career ». Les étudiants et jeunes professionnels âgés de plus de 18 ans ont la possibilité de rejoindre le personnel et les équipes de SailGP pour un stage de courte durée pendant les événements SailGP.

Ayant débuté la voile dès son enfance, Félix a principalement navigué en catamaran et participé plusieurs fois aux Européens et aux Mondiaux. Il a d’ailleurs représenté la SNG au Mondial de Nacra 15 avec Arnaud Grange en 2019, à Marseille.

Félix a eu l’occasion de participer au programme « SailGP Inspire » à deux reprises : la première à Saint Tropez en tant que membre de l’organisation puis avec l’équipe Tilt. « A Saint-Tropez, j’étais chargé de coordonner tout ce qui à trait à la sécurité sur l’eau avec notamment la maintenance des bateaux de sécurité », explique Félix. « J’ai adoré l’expérience, faire partie de l’organisation globale de l’événement m’a permis de découvrir les différents métiers du milieu. C’était vraiment incroyable de voir de si près et surtout de l’intérieur ces événements que l’on voit à la télévision. »

La participation à ce programme est possible sur présentation d’un dossier : les jeunes marins peuvent postuler en ligne. SailGP privilégie les jeunes locaux afin d’éviter les déplacements. Le nombre de places est limité.

Félix a eu la chance de prendre part une deuxième fois au programme, mais cette fois avec l’équipe suisse de SailGP, à Singapour, en tant que membre de l’équipe technique. Il a participé au montage du bateau, pièce par pièce, qui a pris environ cinq jours. « J’ai pu voir tout ce qui est mis en oeuvre pour arriver au bateau fini, comme les différentes pièces et technologies », raconte Félix. « C’est assez rapide de monter les grosses parties. Le plus long est la mise en place du système et des finitions pour s’assurer que le bateau est prêt pour régater. »

Félix était principalement à terre pour la maintenance du bateau, mais il a aussi pu aller sur l’eau avec le bateau suiveur de l’équipe suisse et voir les courses de près. Il a également participé au démontage à la fin de la compétition.

« Cette expérience a été absolument incroyable », conclut Félix. « J’ai adoré faire partie de l’équipe, qui a été super sympa avec moi. Vivre la course de l’intérieur tout en faisant partie d’une équipe spécifique m’a beaucoup plu, c’est vraiment spécial. »

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