Skip to main content

RACE FOR SCIENCE : LE TOUR VOILE SOUS LES COULEURS DU CLUB

L’équipage de Race for Science s’est élancé pour le Tour Voile le 1er juillet dernier à Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d’Armor, en France. Pendant seize jours, l’équipage a alterné les parcours côtiers et les navigations au large. En six étapes, les marins ont sillonné la manche et l’Atlantique le long des Côtes d’Armor, du Finistère, du Morbihan, de la Loire-Atlantique jusqu’à la Charente Maritime à bord des premiers monocoques à foils de série, les Figaro Beneteau III.

Pour cette course en équipage, Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer ont accueilli à bord de leur bateau plusieurs jeunes dont Joshua Schopfer, qui les a rejoints en amont pour des entraînements. Au total, l’équipage était composé de cinq marins pour optimiser l’organisation et avoir quelqu’un dédié à la logistique.

« Nous avons alterné les parcours inshore (banane ou côtier) avec des parcours offshore », explique Alicia de Pfyffer. « Naviguer de différentes manières selon les parcours a été très formateur. Nous avons d’ailleurs pu faire de nombreux départs de course (17 en 15 jours!), c’était très enrichissant. »

Quatorze équipages ont pris part au Tour Voile. Race for Science a dû abandonner les deux derniers jours à cause d’un problème de déchirement de voile et a donc terminé le Tour en dixième position.

« Nous avons adoré l’événement, », raconte Alicia. « Il y avait une belle synergie dans l’équipage; tout le monde a trouvé sa place sur le bateau et les tâches étaient bien réparties. »

Dans le cadre du projet de Race for Science, des prélèvements d’échantillons ont été menés pour étudier l’impact humain dans les ports et le changement de biodiversité dû au réchauffement climatique. Environ une heure était consacré au prélèvement dans chaque port.

Un bilan positif pour Race for Science, qui espère pouvoir refaire ce Tour Voile l’année prochaine !

Les qualifications suisses pour la Youth & Women’s America’s Cup se sont terminées le 20 juillet dernier à la Société Nautique de Genève. Cet événement était le dernier de la deuxième phase des sélections. Une vingtaine de jeunes et femmes seront choisi·e·s pour participer aux phases finales des sélections à l’automne 2023. Les deux équipes pour la Youth & Women’s America’s Cup seront ensuite sélectionnées et annoncées.

« C’était vraiment difficile, il y avait beaucoup de talents », raconte Jessica Berthoud. « Nous avons eu du vent donc c’était vraiment chouette. J’ai pu apprendre beaucoup sur ma personne dans des situations dans lesquelles je n’avais jamais été auparavant. »

Jessica a eu le privilège de participer à ces qualifications à la SNG. « Peu importe l’issue, c’était une expérience juste incroyable », précise Jessica. « C’est un vrai tremplin; il y a beaucoup d’éléments à prendre sur lesquels je vais pouvoir travailler afin de construire la navigatrice que j’aimerais être plus tard. »

A chaque événement, un candidat « coup de coeur » a été pré-sélectionné par le comité pour passer directement à la phase trois des qualifications. Après Anja Camusso à Thoune et Maja Siegenthaler à Brunnen, Morgan Lauber était le candidat coup de coeur à Genève. Outre ces trois marins, Matthieu Sistek a également obtenu sont ticket pour la troisième phase en étant le candidat le plus rapide des trois qualifiers sur l’épreuve du simulateur.

Les compétences de navigation, le simulateur, l’attitude, la capacité de progression, le style de communication, le fonctionnement au sein d’un groupe sont autant de critères évalués par le comité de sélection d’Alinghi Red Bull Racing.

Pour plus d’informations concernant le bilan de cette étape de sélection, c’est ici.

[vc_empty_space]

Le Test Event a réuni du 9 au 16 juillet dernier à Marseille les navigateurs et navigatrices visant les Jeux Olympiques, dont les membres du club Sébastien Schneiter, Arno de Planta et Maud Jayet. C’était un événement très important pour se situer dans la flotte internationale un an avant les JO, d’autant plus sur le même plan d’eau et à la même période de l’année. Avec un podium pour le duo Sébastien / Arno en 49er et une quatrième place pour Maud Jayet en ILCA6, les trois marins suisses ont su se positionner parmi les meilleurs mondiaux.

« Finir sur le podium donne confiance et motive encore plus à travailler », explique Sébastien. « Cela nous permet de confirmer que nous sommes sur la bonne voie avec Arno de Planta. Nous avons énormément de plaisir à naviguer à Marseille, nous nous sentons à l’aise, c’est comme à la maison. » Avec sa base à Marseille, la fédération suisse de voile (Swiss Sailing Team) permet aux athlètes suisses de s’entraîner sur le plan d’eau olympique. « Nous essayons de récolter un maximum d’informations quand nous naviguons », précise Sébastien. « Cela nous permet d’être plus confiants sur notre stratégie ».

Durant la semaine du Test Event, les deux suisses luttaient aux avant-postes avec cinq autres bateaux; oscillant entre la 2ème et la 4ème place. Au moment de la Medal race, ils ont pris un magnifique départ les plaçant dans le peloton de tête avec un équipage espagnol et néo-zélandais, des références dans la classe des 49ers. Grâce à cela, ils ont pu décrocher la médaille de bronze.

Pour Maud Jayet, la semaine a également été bonne puisqu’elle se trouvait constamment sur le podium provisoire. Elle termine finalement 4ème : « Je suis un peu déçue mais l’important est de voir que j’ai vraiment mes chances pour les JO, » déclare Maud. « J’ai une année pour faire les derniers ajustements et ne pas louper l’opportunité d’une médaille en 2024. »

Pour Maud, la difficulté était mentale : être sur le podium provisoire engendre beaucoup de pression. Ses concurrents directs étaient les mêmes toute la semaine. « C’était un très bon entraînement de porter le dossard du leader provisoire », explique Maud. « Cela permet de se rendre compte de la pression que cela engendre et d’apprendre à tenir mentalement cette pression. »

Le prochain grand rendez-vous de Sébastien et Maud aura lieu à La Haye (Pays-Bas) pour les Championnats du monde, du 10 au 20 août prochain. Ce sera leur première chance pour qualifier leur bateau pour les Jeux l’année prochaine. « Notre objectif est de qualifier la Suisse pour les JO; les dix premières nations seront qualifiées lors de cet événement », précise Sébastien Schneiter.

Maud a, quant à elle, un titre à défendre : « Je suis très motivée à aller chercher une médaille sachant que la mienne (en argent) de l’année passée est remise en jeu. J’aimerais vraiment performer lors de cet événement en visant un podium voir un titre mondial, à voir selon les conditions. C’est un plan d’eau très particulier avec énormément de courant ce dont je n’ai pas vraiment l’habitude. »

John Keller et Linda Pinto, membres de la section aviron du Club, ont organisé une sortie loisirs le dimanche 25 juin dernier. L’objectif était d’aller ramer sur le Rhône avec des rameuses et rameurs principalement loisirs n’ayant pas l’habitude de ramer sur cette rivière, qui est en général réservée aux personnes plus expérimentées.

Au total, plus d’une vingtaine de membres ont répondu présents pour cette balade sur le Rhône. Trois yolettes, bateaux d’aviron loisir par excellence, et deux quatre de couple sans barreur, pour les plus expérimentés, ont été préparés pour cette sortie.

Dès 9h le dimanche matin, les membres se sont activés pour monter les yolettes et les équipages ont été formés. Après quelques instructions de course et l’assurance qu’une personne connaissant bien le Rhône était sur chaque embarcation (compte tenu du trafic sur la rivière), les bateaux se sont lancés pour une balade d’environ 1h30. « J’ai commencé à préparer le barbecue pendant la balade », raconte John Keller. « A leur retour, nous avons partagé ce moment convivial. Le soleil était au rendez-vous et c’était très agréable. »

Une sélection de très beaux bateaux classiques du lac avait rendez-vous pour l’Hélice Classique with Wood & Boat samedi 24 juin à La Nautique.

La bise aura un peu joué les trouble-fêtes, mais le spectacle offert par ces magnifiques Riva, Boesch, Chris Craft et autres Rio, amarrés au quai d’honneur du Club n’en a pas souffert. Le vent assez insistant toute la journée aura quand même contraint les équipages à se cantonner à l’enceinte du port du Club pour les épreuves aquatiques. Les capitaines ont assuré le spectacle et démontré leur agilité, notamment lors du traditionnel concours de manœuvrabilité, pour le plus grand plaisir des visiteurs à terre.

Partenaire de la manifestation, le chantier naval Wood & Boat était présent avec plusieurs chefs-d’œuvre restaurés. Le Boesch 650 a attiré tous les regards avec sa coque effet trompe-l’œil. Tout aussi époustouflants, le Christ Craft de 1959 et le Riva Olympic ont également émerveillé les participants.

Pour finir, en ligne avec les valeurs d’artisanat d’exception que véhiculent les bateaux classiques, la concession Bentley Genève – Groupe Chevalley, partenaire du Club nous a fait le plaisir de présenter la gamme actuelle de cette maison anglaise, pleine de savoir-faire et d’histoire.

L’année 2023 est marquée par l’arrivée d’un nouveau co-partenaire pour les régates du mardi : Mercedes-Benz – Groupe Chevalley. Le Groupe soutenant déjà depuis plusieurs années les écoles de voiles de la région, c’est donc un prolongement naturel de leur soutien à la communauté vélique lémanique.

Olivier Evain, directeur marketing du Groupe Chevalley, et membre du Club, est également un participant assidu aux régates du mardi soir. « J’allie l’utile à l’agréable les mardis soir », explique-t-il. « J’effectue mon travail en venant mettre en avant une Mercedes-Benz à la SNG pour que les régatiers, entre autres, puissent découvrir nos différents modèles chaque semaine. Et, tout en restant disponible pour présenter le véhicule, je viens régater ! »

Pour le directeur marketing du Groupe Chevalley, l’association du monde de la voile et des voitures fait sens : « Nous sommes en ligne avec les valeurs de ce sport avec entre autres le déplacement zéro émissions qu’offre notre gamme électrique, le recyclage de 96% des composants des batteries de cette dernière ou encore l’utilisation de matériaux recyclés dans les habitacles notamment. Nous couvrons également le côté sportif avec notre gamme AMG, électrique ou non ! C’est aussi très agréable de fonctionner en partenariat avec Thierry De Groote (DELEN) car il y a une belle synergie entre nos univers respectifs, et nous nous affrontons sur l’eau ! »

Pour Olivier le navigateur, les régates sont idéalement positionnées le mardi soir : « Cela permet de couper la semaine. La formule avec départ à 19h fonctionne bien : elle permet de pouvoir associer vie professionnelle et familiale avec la régate. Tous les mardis, je suis au rendez-vous. Il y a un réel engouement pour ces régates, une bonne ambiance et c’est un plaisir d’y participer. »

La Coupe de printemps des régates du mardi s’est achevée le 20 juin dernier. Retrouvez les résultats ici. La Coupe d’été a débuté hier à la Société Nautique de Genève. La saison se clôturera le 19 septembre.

La deuxième phase de sélection pour la Youth & Women’s America’s Cup est en cours. Elle consiste en trois événements de qualification en Suisse, dont un à la Société Nautique de Genève, du 18 au 20 juillet. Plusieurs jeunes membres du Club y participeront, parmi lesquels Jessica Berthoud.

Âgée de 21 ans, Jessica a un parcours atypique puisqu’elle a débuté la régate assez tard, à l’âge de 15 ans. D’abord en Nacra 15 puis Nacra 17, Flying Phantom, GC32 et M2. Elle navigue désormais sur le 69F Groupe Atlantic.

« Il est vrai que c’est un peu une histoire de famille », raconte Jessica. « J’ai souvent suivi mon père, qui régate beaucoup. Nous faisions aussi des sorties en famille, le dimanche. Je me consacre désormais entièrement à la voile. Quand je ne suis pas sur l’eau, je travaille en tant que maître voilier. »

Compte tenu de son expérience sur des bateaux à foils, Jessica s’est tout de suite dit qu’elle devait saisir l’opportunité de sélection pour la Youth & Women’s America’s Cup. « Je suis très heureuse de faire partie de ces sélections, c’est une sorte de validation du parcours que j’ai effectué jusqu’à maintenant et ça me motive encore plus à continuer à donner le meilleur de moi-même », explique-t-elle.

Pour Jessica, faire partie du team Alinghi Red Bull Racing serait un privilège : « Pour tout navigateur, c’est un rêve. Ce n’est pas un but final mais une équipe que tu rejoins pour aller plus loin et chercher la victoire. Le fait que la compétition soit désormais ouverte aux femmes est aussi un pas en avant pour le domaine de la voile. »

La première édition de la Women’s America’s Cup et la troisième édition de la Youth America’s Cup auront lieu en septembre et octobre 2024, en marge de la 37ème America’s Cup. « Je trouve que c’est vraiment positif de remettre en place la Youth America’s Cup, » dit Jessica. « C’est une belle manière de donner à des jeunes l’opportunité d’accéder à la voile professionnelle et de former les générations futures. »

Jessica conclut : « Je me réjouis de participer à ces sélections à Genève. C’est une expérience que l’on ne pourra avoir nulle part ailleurs. Je m’attends à ce que ce soit difficile ; ce sera l’opportunité de mettre en pratique tout le travail effectué jusqu’à maintenant. »

Pendant la première phase de sélection en vue de la Youth et de la Women’s America’s, 69 personnes ont été choisies sur la base de leur dossier. Lors de cette deuxième phase, l’objectif de l’équipe Alinghi Red Bull Racing est de rencontrer les candidats, de les évaluer sur l’eau comme à terre et de sélectionner les meilleur·e·s navigateurs·trices suisses en vue de la phase finale de ces qualifications.

Au programme : des entretiens individuels, des tests physiques, une session de simulateur et de la navigation sur le 69F. Trois jours intenses, en présence du « Selection Committee » d’Alinghi Red Bull Racing.

La première session s’est déroulée sur le lac de Thoune du 19 au 21 juin dernier et a réuni 21 marins. Une navigatrice a d’ores et déjà été sélectionnée pour les phases finales : Anja Camusso, « Coup de Coeur » de l’équipe. Le deuxième événement a lieu en ce moment à Brunnen et rassemble 24 marins. Le troisième se déroulera à Genève, du 18 au 20 juillet.

Jeune membre de la SNG, Félix Grobet a eu l’opportunité de participer au programme « SailGP Inspire », dont le but est de promouvoir le sport auprès des jeunes en leur faisant découvrir le monde de la voile professionnelle. Ce programme comporte plusieurs volets, et notamment la découverte des métiers de la voile avec « SailGP Inspire Career ». Les étudiants et jeunes professionnels âgés de plus de 18 ans ont la possibilité de rejoindre le personnel et les équipes de SailGP pour un stage de courte durée pendant les événements SailGP.

Ayant débuté la voile dès son enfance, Félix a principalement navigué en catamaran et participé plusieurs fois aux Européens et aux Mondiaux. Il a d’ailleurs représenté la SNG au Mondial de Nacra 15 avec Arnaud Grange en 2019, à Marseille.

Félix a eu l’occasion de participer au programme « SailGP Inspire » à deux reprises : la première à Saint Tropez en tant que membre de l’organisation puis avec l’équipe Tilt. « A Saint-Tropez, j’étais chargé de coordonner tout ce qui à trait à la sécurité sur l’eau avec notamment la maintenance des bateaux de sécurité », explique Félix. « J’ai adoré l’expérience, faire partie de l’organisation globale de l’événement m’a permis de découvrir les différents métiers du milieu. C’était vraiment incroyable de voir de si près et surtout de l’intérieur ces événements que l’on voit à la télévision. »

La participation à ce programme est possible sur présentation d’un dossier : les jeunes marins peuvent postuler en ligne. SailGP privilégie les jeunes locaux afin d’éviter les déplacements. Le nombre de places est limité.

Félix a eu la chance de prendre part une deuxième fois au programme, mais cette fois avec l’équipe suisse de SailGP, à Singapour, en tant que membre de l’équipe technique. Il a participé au montage du bateau, pièce par pièce, qui a pris environ cinq jours. « J’ai pu voir tout ce qui est mis en oeuvre pour arriver au bateau fini, comme les différentes pièces et technologies », raconte Félix. « C’est assez rapide de monter les grosses parties. Le plus long est la mise en place du système et des finitions pour s’assurer que le bateau est prêt pour régater. »

Félix était principalement à terre pour la maintenance du bateau, mais il a aussi pu aller sur l’eau avec le bateau suiveur de l’équipe suisse et voir les courses de près. Il a également participé au démontage à la fin de la compétition.

« Cette expérience a été absolument incroyable », conclut Félix. « J’ai adoré faire partie de l’équipe, qui a été super sympa avec moi. Vivre la course de l’intérieur tout en faisant partie d’une équipe spécifique m’a beaucoup plu, c’est vraiment spécial. »

Plus d'infos sur SailGP Inspire

Les jeunes du groupe compétition de la section aviron de la Société Nautique de Genève ont eu l’opportunité de participer à un camp d’une semaine à Sarnen, base d’entraînement de l’équipe suisse d’aviron, pendant les vacances de Pâques. C’était le premier stage de compétition pour la plupart de ces jeunes, et donc la première fois qu’ils et elles allaient ramer en dehors de la Nautique et du Rhône.

Tout le matériel a été préparé en amont pour le transport des bateaux sur remorque. Les jeunes, entre 12 et 16 ans, ainsi que leurs entraîneurs sont partis de la Nautique le lundi matin en direction de Sarnen. Sur place, le groupe a commencé par le montage des bateaux avant d’effectuer une petite sortie sur l’eau, assez courte à cause du vent très présent.

Au programme de cette semaine, montage des bateaux, plusieurs sorties sur le lac de Sarnen, explications théoriques sur le montage et démontage du bateau et cohésion de groupe ! Les jeunes ont eu la chance de côtoyer l’équipe élite suisse d’aviron, qui s’entraînait la même semaine. « Rencontrer l’élite suisse était assez exceptionnel : nous avons pu les voir ramer, c’était une vraie source de motivation pour les jeunes qui étaient impressionnés », précise John Keller, vice-président de la section et assistant entraîneur.

Durant le camp, le groupe s’est rendu à Lucerne pour une balade. Les jeunes ont également pu visiter la base d’entraînement d’aviron du Rotsee et admirer un lac de montagne au-dessus de Sarnen. D’autres activités de cohésion de groupe ont été mises en place, à l’image d’un atelier de cuisine et de jeux de société.

Le retour à la Nautique a eu lieu le vendredi et le rangement de tout le matériel s’est terminé le lendemain, tous les jeunes y ont contribué. « Nous tirons un bilan très positif de ce camp, » a précisé Christian Gheorghiu, l’entraîneur en chef du groupe compétition. « Les jeunes ont pu apprendre de nombreuses choses et ont adhéré à cette idée de camp. Pour eux, c’était une découverte totale. »

« C’était une belle expérience », a ajouté John. « Nous avons pu rencontrer des membres de la fédération. Ce camp leur a aussi permis d’avoir une notion de la valeur du bateau, de voir que cela nécessite beaucoup d’entretien et d’attention et qu’il faut le manipuler avec précaution. »

Ce groupe de jeunes, encore très novice dans la compétition, a pu expérimenter un camp d’entraînement et en apprendre davantage sur les bateaux : plus le niveau d’un rameur ou d’une rameuse est élevé, plus le bateau est coûteux et fragile. A l’avenir, deux groupes vont être mis en place (A et B) selon des paramètres techniques et physiques mais aussi la présence aux entraînements.

Les deux régatiers se sont lancés le 30 avril dernier sur la Transat Paprec, course transatlantique en double au départ de Concarneau. A bord de leur Figaro Beneteau 3, les onze duos vont parcourir une distance théorique de 3’890 milles nautiques afin de rejoindre Saint Barthélémy aux Antilles. Pour la première fois, cette course du Championnat de France Elite de course au large du circuit Figaro se disputera en double mixte.

Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer participent sous les couleurs de leur projet « Race for science », qui allie la course au large avec un objectif de recherche scientifique. Leur mission, au-delà de la régate, consistera à cartographier la biodiversité marine en utilisant la génétique, l’intelligence artificielle et la biologie. C’est dans cette optique que le duo franco-suisse va effectuer des prélèvements d’eau à des endroits spécifiques afin d’aider les chercheurs à comprendre comment le réchauffement climatique va impacter la biodiversité marine. « Nous avons réussi à monter un projet dont je suis tombée amoureuse », nous a expliqué Alicia peu avant le départ. « Je suis heureuse d’avoir un objectif scientifique en plus de la course ».

Avec seulement quatre mois de préparation, Edouard et Alicia se sont lancés dans cette nouvelle aventure sans hésiter. « C’est notre premier projet en Figaro », explique Edouard. « Notre objectif est de terminer la course, mais c’est aussi une opportunité de découvrir ce nouveau support et de prendre du plaisir. Nous allons nous donner à fond pour tenir sur la durée et avoir une solide stratégie météo. En tout cas, nous sommes plus que prêts à relever le défi. »

Tout est allé très vite depuis la rencontre de ces deux marins à Palma. Alicia voulait changer d’embarquement et souhaitait se lancer sur un projet de Mini Transat; elle rêvait de faire de la course au large. De son côté, Edouard voulait se lancer en Figaro. Le fait que la Transat Paprec se dispute en mixte était l’occasion parfaite pour se lancer dans l’aventure. « Nous nous sommes investis à deux cent pour-cent dans ce projet. Si nous arrivons au bout, ce sera une belle réussite », explique Edouard. « Nous devons faire notre chemin à notre manière et ne pas trop nous mettre la pression. Nous avons hâte d’être au large ! »

La Transat Paprec 2023 est la première course transatlantique en double mixte; c’est une belle opportunité pour les nouveaux profils de femmes souhaitant faire de la course au large comme Alicia. « Je pense que l’on peut former une super équipe en rassemblant les forces de chacun·e et, souvent, les hommes et les femmes sont complémentaires », complète Alicia. « Nous amenons chacune et chacun des choses différentes, c’est ce qui peut faire d’une équipe sa force et sa compétitivité. »

La préparation pour la Transat n’a pas été de tout repos. « Une transat se réussit notamment sur la qualité de préparation du bateau et nous avons eu très peu de temps », explique Edouard. « Nous avons aussi très peu navigué sur le bateau, même si nous nous sommes qualifiés avec le parcours des 400 milles. La préparation est assez stressante car les concurrent·e·s ont plus d’expérience mais c’est en même temps très excitant. Nous avons trouvé notre sponsor principal – Verder – seulement 1 mois avant le départ. » La préparation du bateau est aussi primordiale : « Il est surtout important que le bateau soit prêt au niveau sécurité », précise Alicia. « Nous avons eu milles choses qui tournaient dans la tête, il y a eu beaucoup d’éléments à vérifier avant le grand départ. »

Edouard est né en France mais a grandi à Genève. Il navigue depuis son enfance pendant laquelle il a fait des stages d’été à la Nautique. Il a commencé la course au large en 2013 et a fait la Mini Transat en 2015, avant de participer également à la Transat anglaise; il a donc déjà plusieurs traversées à son actif. Alicia est suissesse et ses grands-parents vivent à Genève. Elle a aussi côtoyé les eaux du Léman à de nombreuses reprises, et effectué plusieurs traversées de l’Atlantique sur des superyachts, support bien différent. Le duo est très attaché à Genève et est fier d’avoir monté ce projet suisse sous les couleurs de la Société Nautique de Genève.