Jean Fabre et Yquem II remportent la Coupe du Monde de 8mJI

Engagés sous les couleurs de la SNG à la Coupe du Monde de 8 m JI sur la rivière Clyde, en Ecosse, Jean Fabre et son équipage à bord du mythique Yquem II ont remporté leur cinquième titre mondial depuis 2015; il s’agit par ailleurs du sixième titre de Jean.

La régate s’est disputée dans des conditions pour le moins soutenues, avec des vents généralement supérieurs à 20 noeuds durant l’ensemble de la compétition, et soufflant parfois jusqu’à plus de 30 noeuds.

« C’est certainement l’une des régates les plus dures à laquelle j’ai participé, avec du vent fort du début à la fin, une température fraîche, de la pluie incessante », raconte Jean. « A bord, tout est glissant, le voilier est très gîté, les efforts sont énormes. Il faut aussi tenir compte du courant et de la marée; bref, c’était une régate intense. »

En grande forme, l’équipage de la SNG a remporté cinq des sept manches courues face à une flotte de 13 embarcations. L’équipage d’Yquem était composé de Jean et de son fils Nicolas, connu sur le Léman à bord du Surprise Skyrim et embraqueur sur Yquem. Manuel Stern, qui navigue avec Jean Fabre depuis 26 ans, était à la barre; son fils Marc à la tactique et en charge de tous les aspects techniques du voilier. David Genier, qui régate en Toucan sur le Léman, occupait le poste de no 1. Enfin, Cédric Senften partageait l’embraque avec Nicolas Fabre.

« Nous avons très bien navigué », se réjouit Jean Fabre. « Toute l’équipe a parfaitement fonctionné et nous avons régaté comme nous aimons le faire: sans concessions, avec engagement. Nous devons notre cohésion d’équipe aux régates du mardi soir de la SNG, qui constituent un excellent entraînement: il y a du monde sur la ligne de départ, les parcours sont courts; c’est une excellente façon de nous préparer pour les grands championnats. »

Également engagé sous les couleurs de la SNG, Carron II, s’est classé quatrième, avec alternativement Jean-Luc Lévêque et le propriétaire Angelo Mazzarella à la barre.

La 51è édition de la Translémanique en Solitaire a marqué les esprits, en raison notamment des forts coups de vent qui ont frappé la flotte en milieu de nuit. Président du Comité d’organisation pour la deuxième année, Manuel Schmidt dresse le bilan de la course et nous parle de sa vision d’avenir.

Manuel Schmidt, quel bilan dresses-tu de cette 51è Translémanique en Solitaire?
C’était une course très difficile, avec des conditions légères et un soleil agressif au début, qui a bien épuisé les concurrents. Puis des calmes pénibles pour les nerfs au niveau de la mi-parcours. Et enfin un retour difficile, avec une succession de coups de vent particulièrement intenses à négocier pour les régatiers solitaires, qui ont encore du faire face à des périodes de calmes sur la fin de la course. Bref, c’était une régate très complète, qui a sacré les meilleurs régatiers du Léman. Il y avait 110 voiliers sur la ligne de départ; 44 ont abandonné et 66 ont donc franchi la ligne d’arrivée.

Les conditions étaient particulièrement éprouvantes. Le dispositif de sécurité a-t-il répondu aux attentes du Comité?
Oui, toute l’organisation a bien fonctionné même s’il y a toujours des points de détails à améliorer. Nous disposions de treize bateaux à moteur en charge de la surveillance, avec aussi trois bateaux en formation. Les conditions étaient également difficiles pour eux, mais ils ont fait du très bon travail sous la coordination de Porto Central et de l’équipe de Jean-Luc Raffini. Le seul incident de course grave est un chavirage consécutif à la perte de la quille du voilier de l’un des participants, secouru dans un premier temps par l’un de ses concurrents puis pris en charge par les sociétés de sauvetage et la police vaudoise. Le sens marin et la solidarité des régatiers ont parfaitement fonctionné.

Depuis 2022, la participation se situe aux alentours de 125 concurrents. L’objectif est-il de rester stable, de croître encore où de revenir à la limite de cent concurrents comme précédemment?
Effectivement, la limite historique de 100 concurrents a été supprimée dès 2022, avec 125 concurrents, puis ouverte à 150 participants l’année suivante à l’occasion de la 50è édition de la course, qui a finalement réuni 135 concurrents. Cette année, il y avait 125 concurrents inscrits ce qui est tout à fait réjouissant. Nous devons désormais nous réunir avec le Comité d’organisation pour discuter de l’évolution souhaitée. Nous pouvons soit conserver une limite élevée comme maintenant, soit limiter la participation, à 100 ou 120 par exemple, afin de garder un côte exclusif à cette course exigeante. Je ne veux pas prendre cette décision seul.

Quel regard portes-tu sur l’organisation de la manifestation? Des évolutions sont-elles prévues?
D’une façon générale, tout a très bien fonctionné, grâce notamment au formidable travail d’une soixantaine de bénévoles que je profite de remercier une fois encore. Il y a quelques points à améliorer, par exemple l’accès au club ou aux douches, mais ce sont des problèmes que nous avons identifiés et que nous allons aisément rectifier. Il y a aussi eu des faux départs, ce qui peut arriver dans n’importe quelle régate, et certains voiliers masqués par de plus grandes embarcations sont probablement passés entre les gouttes. On pourrait rajouter un viseur en milieu de ligne pour y remédier, mais la aussi, rien n’est décidé. Enfin, tout le monde a apprécié que l’on fixe à l’avance l’heure de la remise des prix.

Des nouveautés sont-elles prévues en vue de l’édition 2025?
Oui, il va y avoir des nouveautés mais il est encore trop tôt pour les annoncer. J’ai plusieurs idées, que je souhaite encore partager, destinées à améliorer encore l’organisation de cette formidable régate.

Membre de la Société Nautique de Genève, Edouard Golbery dispute actuellement la redoutable Solitaire du Figaro Paprec; une course considérée comme la plus exigeante des épreuves en solitaire car elle se dispute sur des étapes d’une durée de 4-5 jours et à bord de voiliers monotypes. Les écarts entre les concurrents sont infimes, chaque seconde compte et les organismes des marins sont poussés à bout.

24è de la première étape entre Rouen et Gijon, Edouard navigue actuellement dans le groupe des poursuivants de la seconde, à destination de Royan via le Cap Finisterre. « Je suis très content de ma première étape », a-t-il déclaré au terme de la course. « La Solitaire du Figaro est une course au temps cumulé et je termine à 30 minutes du vainqueur après cinq jours de mer, ce qui est très bien. Là, tout demeure ouvert pour la suite. Je suis hyper content. »

Lors de la descente sur Gijon, la flotte s’est scindée en trois groupes, Edouard optant pour une route Est. Dans un premier temps, c’est le « groupe Ouest » qui a pris les commandes, puis c’est finalement le milieu qui est passé. Mais Edouard est bien revenu sur la fin. « Il y a eu des phases complexes. J’ai pris des risques, c’est ce que je voulais, et j’assume ces choix. C’est l’aboutissement d’un an de travail et je suis très content de mon début de course. »

Toutes les options pour visionner l’America’s Cup sont disponibles sur le site officiel.

Sébastien Schneiter, « Seba », comme on l’appelle sur les pontons de la Nautique, disputera cet été ses troisièmes Jeux Olympiques sous les couleurs de notre Club. Il est aussi le skipper / barreur de l’équipe helvétique SailGP. Un régatier sympa, discret, et surtout immensément talentueux, qui a découvert la régate dans le cadre du Sailing Team de la SNG et de son coach de l’époque, Ezequiel Schargorodsky, devenu depuis le directeur sportif du Club.

Eze a rencontré Sébastien Schneiter quand il était encore tout jeune. Il raconte avec fierté et nostalgie le beau parcours de l’enfant du Club.

« J’ai rencontré Sébastien en 2004 à Malte, lors d’une régate d’Optimist, il avait 9 ans. Les conditions étaient difficiles, il y avait beaucoup de vent, les bateaux étaient pleins d’eau… Après une première régate, les enfants sont revenus à terre et je me souviens de ce petit garçon, trempé, qui voulait retourner naviguer malgré les conditions et le fait qu’il était plutôt derrière dans la flotte. C’est à ce moment que j’ai remarqué la ténacité de Sébastien et le fait qu’il n’était pas comme les autres. »

Ezequiel a ensuite revu Sébastien Schneiter en 2005 lors des Championnats suisses à Silvaplana, où celui-ci a fait un Top 10. Il est ensuite arrivé à la Nautique en 2006 en tant qu’entraîneur; c’est là que tout a vraiment commencé.

Ezequiel a entraîné Sébastien pendant toute son adolescence. Ensemble, ils ont participé à deux Championnats du monde d’Optimist et ont fait une campagne aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Singapour en 2010. Ezequiel a suivi Sébastien en Optimist, en Byte C2 ainsi qu’en Laser 4.7 et Laser Radial (aujourd’hui appelé ILCA 4 et ILCA 6).

Une histoire est restée particulièrement gravée dans la mémoire d’Ezequiel : « En 2009, il y a eu le Championnat du monde d’Optimist à Rio et Sébastien n’a pas performé, le plan d’eau est compliqué là-bas. Nous savions que les Jeux Olympiques se dérouleraient à cet endroit en 2016 et je me rappelle avoir dit à Séba qu’il aurait sa revanche et qu’il serait aux JO en 2016. C’est bien ce qui s’est passé ! »

La dernière compétition de Sébastien avec Ezequiel comme entraîneur était le Championnat du monde de Laser Radial en Irlande, où il a décroché la médaille de bronze. Ensuite, Sébastien a bénéficié d’un suivi plus personnalisé et a donc changé d’entraîneur. Mais Ezequiel a continué de le suivre, notamment en s’occupant du Fonds Ambition qui soutient les athlètes du Club.

« Sébastien est l’exemple parfait de ce que le Club propose : il a commencé tout jeune en Optimist et a fait tout son parcours ici jusqu’à obtenir un soutien pour les Jeux Olympiques. Pour moi, avoir entraîné et suivi Séba est l’une des plus grandes satisfactions de ma vie du point de vue professionnel et sportif mais aussi humain. J’ai vu son potentiel, sa discipline, sa résilience, sa passion mais aussi ses heures de travail, d’engagement pour en arriver là où il est aujourd’hui. Sébastien est vraiment quelqu’un de persévérant et admirable. Il a d’ailleurs gagné : il est là où il voulait être à 14-15 ans, je suis très fier de lui. »

Créé en 1998, le Fonds Ambition a pour but de soutenir financièrement les athlètes de haut niveau du Club. Le Fonds comprend un système de soutien de base ainsi qu’un système de prime au résultat.

Ce Fonds est réservé aux membres de la Nautique et est orienté performance. Il a pour but de stimuler le potentiel des athlètes du Club. Les critères sont objectifs puisqu’il faut faire partie du cadre national ou détenir une carte Swiss Olympic.

« Nous commençons à soutenir les athlètes tôt pour qu’ils puissent exprimer leur plein potentiel », explique Ezequiel Schargorodsky, directeur sportif de la Nautique. « Le Fonds est comme un pilier additionnel au système de soutien d’un athlète, qui passe par le soutien de la fédération, de la famille, du canton, parfois de la commune; le Club renforce ce soutien. »

Le soutien n’est pas constant et varie selon les années. En effet, en année olympique par exemple, les athlètes préparant les Jeux sont d’avantage soutenus que les autres années.

« Nous avons aussi plusieurs mécènes qui contribuent au Fonds, des personnes attachées au Club et qui croient en ce système. La Nautique leur en est très reconnaissante », ajoute Ezequiel.

En 2024, le Fonds Ambition soutient vingt athlètes dans les différentes disciplines présentes au Club, en junior et en élite : voile, aviron, ski nautique, wakeboard. Le Fonds attribue également un soutien à des projets spéciaux tels que la course au large par exemple. L’idée est de soutenir tout athlète ayant le potentiel de performer. La salle de gym du Club a aussi été en partie financée par le Fonds.

Le Comité du Fonds est constitué d’un président, Bertrand Demole, ainsi que d’un vice-président, Pierre-Yves Jorand, et du directeur sportif qui gère le projet, Ezequiel Schargorodsky. Il y a bien entendu toute une équipe derrière ce Fonds, notamment des entraîneurs et des navigateurs passionnés.

« Le but est de donner un maximum d’opportunités à chacun pour qu’il puisse exprimer son plein potentiel, » conclut Ezequiel.

La Semaine de la voile a accueilli un total de 49 bateaux et a mobilisé 16 bénévoles. Malgré des conditions météorologiques compliquées, l’ambiance était au rendez-vous.

« Nous avons pu disputer trois courses dans la semaine », explique Yoann Lelièvre, directeur de course. « Après une réduction de parcours le lundi, nous n’avons pas pu faire de course le mardi. Mercredi, c’était navigation dans la pétole et jeudi nous avons eu quelques airs; vendredi le vent n’est jamais venu. »

Malgré cela, l’ambiance à terre était au beau fixe. Tous les soirs, des concerts ont été organisés avec des musiciens navigateurs ! C’est la troisième année que les artistes sont uniquement des personnes pratiquant la voile. Parmi eux, Jean Fabre, multiple champion du monde de 8mJI.

« J’aimerais remercier le partenaire de l’événement, Bel-Air Fine Art, qui a offert les prix aux gagnants », explique Véronique Lévêque, présidente du Comité d’organisation. « Les vainqueurs des différentes classes ont reçu une œuvre originale conçue spécialement pour la Semaine de la voile. »

Après une soirée déguisée le jeudi, la cérémonie de remise des prix s’est déroulée le vendredi pour clôturer la semaine.

« Je suis très contente de présider un Comité efficace et réactif, avec lequel j’ai énormément de plaisir à travailler », conclut Véronique.

La 51ème édition de la Translémanique en Solitaire aura lieu du 23 au 25 août à la Société Nautique de Genève. Nous invitons tous les passionnés du Léman à s’inscrire pour relever le défi de la course en solitaire la plus exigeante du lac. Cette année, la manifestation accueillera jusqu’à 130 participants !

« C’est avec grand plaisir que je vous annonce l’ouverture des inscriptions à la Translémanique 2024 sur manage2sail. Certains disent : « Une solitaire se gagne à terre et se perd sur l’eau », tout n’est pas faux dans ce dicton ! Bon début de saison et bonne préparation pour la Translem’. Au plaisir de vous voir sur la ligne de départ le samedi 24 août. » – Manuel Schmidt, Président du Comité d’organisation de la course.

PROGRAMME

Vendredi 23 août

13h00 – 20h00 Confirmation des inscriptions
18h00 – 20h00 Briefing météo et cocktail de bienvenue pour les concurrents

Samedi 24 août

7h00 – 9h30 Petit-déjeuner pour les concurrents et leurs proches
9h20 Signal d’avertissement
9h30 Signal de départ

Dimanche 25 août

16h00 Clôture de la ligne d’arrivée
17h00 Remise des prix

Les Jeux olympiques débuteront dans moins de deux mois. Le Club est très heureux et fier de soutenir quatre athlètes d’ores et déjà qualifiés pour les olympiades, dont les épreuves de voile se dérouleront à Marseille.

Vice-Champion du monde en 2023, le duo Sébastien Schneiter / Arno de Planta représentera la Suisse dans la catégorie des 49ers, des dériveurs en double spectaculaires, conçus en 1996. Ce seront les premiers Jeux d’Arno et les troisièmes pour Sébastien. L’expérience s’allie à la jeunesse pour un duo dynamique espérant décrocher une médaille cet été.

Maud Jayet est également qualifiée pour les JO en ILCA 6, une classe anciennement connue sous le nom de Laser et conçue en 1970. Elle a été nommée navigatrice suisse de l’année en 2023. Ce sera sa deuxième participation olympique et elle rêve d’une médaille !

Membre du Club, la navigatrice autrichienne Lorena Abicht sera elle aussi au rendez-vous dans la nouvelle classe olympique iQFoil, qui remplace la classe RS:X. Lorena participera pour la deuxième fois à des Jeux olympiques. A Tokyo, elle naviguait en 49er FX.

Rencontre avec ces quatre athlètes talentueux.

MAUD JAYET UN DÉBUT DE SAISON DIFFICILE

L’année 2023 a été très bonne pour Maud, qui s’est notamment illustrée lors des Championnats du monde à la Haye en devenant vice-Championne du monde; elle qui était déjà vice-Championne d’Europe de la discipline. Après une quatrième place aux mondiaux cette année, Maud a cependant connu quelques désillusions.

Lors de sa première régate de la saison, à Palma, Maud a souffert d’une tendinite à un bras, qui a affecté ses plans de se mesurer à la concurrence. Après avoir fini la régate tant bien que mal, elle a pris trois semaines pour se rétablir.

« Cela m’a empêché de continuer à m’entraîner, ce qui était assez frustrant à l’approche des Jeux, je ne pouvais rien faire avec mon bras. »

Lors de la Semaine olympique française, elle a essayé de naviguer mais n’était pas encore remise et s’est donc retirée pour pouvoir reprendre les entraînements complètement guérie. « Je n’ai pas pu me mesurer à la concurrence internationale », regrette-t-elle.

Un moment difficile maintenant derrière pour Maud, qui est 100% remise et a repris ses entraînements à Marseille notamment : « J’ai participé à une petite régate où j’ai terminé 5ème, signe que je commence à me remettre en forme. »

La seule opportunité de se mesurer à la flotte internationale pour Maud sera lors de la Coupe du monde à Kiel, du 22 au 26 juin prochain. « Pour l’instant, j’ai du mal à savoir où je me situe en terme de performance face à mes concurrentes, je pense que Kiel sera un bon indicateur. J’espère rattraper les semaines perdues en avril et avoir le niveau nécessaire pour aller chercher une médaille aux Jeux ! »

SÉBASTIEN SCHNEITER ET ARNO DE PLANTA, LE SPRINT FINAL EST LANCÉ

Après leur récent titre de vice-champions d’Europe à La Grande Motte en 49er, Sébastien Schneiter et Arno de Planta sont de retour à Marseille pour les entraînements avec un seul objectif en tête : performer aux Jeux olympiques.

Ce championnat d’Europe était le dernier de la série pour le duo qui s’est préparé au mieux avec un objectif de top 4; pari réussi pour les membres du Club. « Nous étions en confiance dès le début », a expliqué Arno. « Nous étions toujours dans les premiers malgré des conditions difficiles, ce qui nous a permis de développer cette confiance. Nous avons été très constants. C’est satisfaisant de voir que le travail paie. »

Après une compétition difficile à Palma, qui se déroulait juste après les Mondiaux, et quelques erreurs à Hyères, le duo termine la période de régates sur un bon résultat : « Cela montre que l’on travaille dans la bonne direction et que le progrès est là », ajoute Sébastien.
Les deux navigateurs ont prévu trois gros blocs d’entraînement à Marseille avant les olympiades et doivent reprendre leurs marques et valider le matériel qu’ils emporteront aux Jeux. Le sprint final est lancé.

« Nous voulons vraiment performer et faire un podium aux Jeux », a partagé Arno. « Nous avons établi notre plan d’entraînement sur la base de ce but et c’est très motivant. J’espère que l’on pourra concrétiser cet objectif. »

« Nous allons être au maximum de notre concentration pour naviguer à notre meilleur niveau », conclut Sébastien. « Il nous faudra aussi un peu de réussite, mais nos résultats jusqu’à présent montrent que l’on peut prétendre à un podium. À nous de réussir à performer le jour J. »

LORENA ABICHT, SA NOUVELLE PASSION LA CONDUIT À MARSEILLE

Lorena a commencé la voile toute jeune, à l’âge de quatre ans en Optimist à Hambourg, sa ville natale. Elle a baigné dans le monde du nautisme durant toute son enfance. D’origine autrichienne et allemande, elle vit à Genève depuis deux ans. « J’utilise beaucoup les équipements sportifs du Club, c’est vraiment super pratique; la Nautique est d’un grand soutien pour moi », a-t-elle déclaré.

Lorena a déjà vécu une campagne olympique en 49er FX avec sa co-équipière de l’époque, Tanja Frank : « J’ai beaucoup appris de cette expérience et je suis très reconnaissante d’avoir eu cette opportunité malgré un résultat inférieur à nos attentes. » Le duo s’était finalement classé 17ème lors des JO de Tokyo.
« Après cette campagne, je savais que je voulais continuer la voile », confie Lorena. « J’ai découvert le Windsurf comme débutante au Lac de Garde à Torbole, puis l’iQFoil. J’ai tout de suite adoré et adhéré; mon nouveau projet est né. J’ai trouvé un entraîneur à Cadiz et la fédération autrichienne de voile, qui me soutenait auparavant, m’a accordé à nouveau son soutien. Je reçois aussi une aide importante de la Société Nautique de Genève et cela me permet d’être à 100% dans mon projet.»

Cette nouvelle passion est née il y a seulement deux ans et demi pour Lorena et elle est déjà qualifiée pour les Jeux olympiques de cet été. En effet, Lorena a pris part aux régates de la dernière chance à Hyères, lors de la Semaine olympique française, qui permettait d’obtenir les derniers tickets pour les Jeux.

« J’ai participé sans me mettre de pression, tout en étant assez confiante sur ma vitesse et mon équipement, » raconte Lorena. « J’ai tout donné et j’ai eu de bons moments. » 23 nations étaient représentées et il ne restait que cinq tickets olympiques; Lorena savait que ce serait difficile. Face à plus de 30 adversaires et malgré son expérience encore limitée dans cette classe, elle a su performer et décrocher un ticket olympique. Un ticket spécial puisque l’Autriche fait partie des nations n’ayant pas présenté d’athlètes en planches à voile sur les huit dernières années. Or, deux tickets supplémentaires étaient prévus pour ces nations et Lorena a terminé première de la liste !

« Ayant commencé la planche à voile il y a très peu de temps, je suis très heureuse d’avoir cette opportunité, » explique-t-elle. « Depuis mes débuts, je m’améliore à chaque régate et je compte continuer sur cette ligne de progression. »

Lorena sera du voyage à Marseille : « Je n’ai pas d’attentes de résultats, mais je prends ce défi très sérieusement et je vais me concentrer pour performer le mieux possible. Le côté psychologique est primordial dans le sport : mon objectif est de garder une attitude positive et de ne pas me mettre de pression. »

Même si Lorena n’est pas très expérimentée en iQFoil, elle a un avantage de taille puisqu’elle sait comment fonctionne une campagne olympique. Elle s’entraîne à 100% pour donner le meilleur cet été à Marseille !

La voile olympique à Marseille

Les épreuves de voile de Paris 2024 se dérouleront en Méditerranée, à Marseille. Cette ville offre des conditions de navigation exceptionnelles et les athlètes de la Nautique ont pu s’y entraîner à de nombreuses reprises.

Lors des JO, les régatiers seront basés à la Marina du Roucas-Blanc, un espace adapté à l’accueil d’une compétition de l’ampleur des Jeux olympiques, avec plus de 17 000 m² d’espaces extérieurs.

Vous pourrez suivre le duo de 49er Sébastien Schneiter / Arno de Planta ainsi que Lorena Abicht en planche à voile dès le 28 juillet, tandis que les régates de Maud Jayet en ILCA 6 débuteront le 1er août.

Après un hiver très studieux ponctué d’entraînements intenses, Edouard Golbery a enchaîné trois courses d’avant saison: deux en solitaire et une en double. Entraîné par Tanguy Leglatin et membre du pôle d’entraînement Lorient Grand Large, Edouard travaille d’arrache-pied en vue de son objectif : la 55ème édition de la Solitaire du Figaro, qui aura lieu du 17 août au 15 septembre prochain.

« L’hiver est une phase clé de l’année car il permet d’effectuer tout le travail de fond. J’ai pu travailler la vitesse du bateau, tester les voiles, faire des manoeuvres propres… », raconte-t-il. « Le Figaro est une classe difficile, le niveau est vraiment relevé et chaque erreur compte. Je travaille vraiment dur. »
La 55ème édition de la Solitaire du Figaro consistera en une course de 1’840 milles nautiques entre Rouen (Seine-Maritime) et La Turballe (Loire-Atlantique), en passant par Gijón (Espagne) et Royan (Charente-Maritime). Un parcours engagé, en trois étapes, avec une escale à l’étranger qui offrira aux Figaristes un terrain de jeu varié. Cette course mythique se dispute à bord de Figaro BENETEAU 3; le premier monocoque monotype à foils de série au monde.

Actuellement à Lorient, Edouard poursuit ses entraînements sur son Figaro et se dédie à 100% à son projet de participation à la Solitaire. « Je suis à la recherche de financements pour mon projet », explique-t-il. « C’est un élément important et non négligeable quand on prépare une course comme celle-ci. J’aimerais pouvoir me concentrer plus sur ma performance; tout gérer seul est assez intense. »

Edouard dispute sa deuxième saison en Figaro et il espère pouvoir grimper dans le classement: « J’aimerais beaucoup finir dans le top 15, ce serait un énorme pas en avant », déclare-t-il. « En Figaro, il faut beaucoup de travail et d’expérience pour finir devant, donc je me laisse du temps pour progresser. »