Régates du Mardi

Toute l’année avec une vingtaine de sorties tous les mardis  ces régates d’entrainement permettent aux plus de 80 équipages inscrits de pratiquer régulièrement pendant la belle saison. 

Ambiance en images.

Alain Stettler et Guillaume Girod, grands vainqueurs de la 52è Translémanique en Solitaire !

Les deux skippers remportent la régate la plus exigeante du Léman, respectivement en temps compensé et en temps réel, au terme d’une course très intense.

La 52è édition de la Translémanique en Solitaire s’est disputée ce week-end au départ de la Société Nautique de Genève, dans des conditions météorologiques plaisantes, avec une prédominance de vent de sud-ouest et de thermique du sud (Molaine). Relativement consistant à l’exception de zones de calmes dans le Haut Lac, ce vent a permis aux voiliers des plus petites classes de dominer le classement au temps compensé.

Ainsi, Guillaume Girod, brillant vainqueur du classement en temps réel (Challenge Dragon), n’est que 71è du classement en temps compensé, remporté par Alain Stettler (membre du Thunersee Yacht Club), 22è sur la ligne d’arrivée, arrivé à 2h47 plus tard, qui se voit décerner le Challenge Tuiga.

« Oh my God », s’est exclamé ce dernier lorsqu’on lui a annoncé sa victoire. « Je ne peux pas y croire, c’est incroyable! Je n’aurais jamais pensé pouvoir gagner ici sur le Léman. C’est fantastique! »

Naviguant à bord d’un Melges 24, Stettler disputait sa première Translémanique. « J’ai participé à deux Bols d’Or et je connais donc un tout petit peu le Léman. Mais je dois avouer que je n’étais pas sûr de mes choix tactiques, surtout de nuit. J’ai bien observé ce que faisaient les autres sur la cartographie… »

Stettler est un habitué de la Swiss Sailing League. Âgé de 53 ans, il précise qu’il a beaucoup navigué dans sa vie, « mais moins maintenant ». A l’exception des vedettes internationales qui ont remporté la Translémanique en Solitaire (Alain Gautier en 2013, 14 et 16, et Charlie Dalin en 2021), il est le premier skipper non-lémanique a remporter la victoire.

Le podium du classement en temps compensé est complété par Valentin Berner, sur le Grand Surprise Zygomatik, et Jean-Philippe Ryter sur le Toucan Altagang.

Le classement en temps réel, qui sacre les monocoques les plus rapides et spectaculaires du Léman, a quant à lui été dominé par Guillaume Girod (Raijin). Déjà en tête à la marque de mi-parcours, il devance Luc Munier (Carpediem Cube) de 2:53 et Alexander De Weck de 3:17.

« La course a été très intense du début à la fin », a déclaré Girod. « Avec le groupe des Psaros 33, nous avons échangé nos positions tout au long de la régate; c’était une course très intense. Pour gagner cette édition, il a vraiment fallu ne rien lâcher, rester concentré jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est la première fois que je remporte la Translémanique en Solitaire et je suis très content de cette victoire. »

Son poursuivant direct, Luc Munier, compte quant à lui plus de vingt participations à la Translem, dont une victoire en 2006. « C’est de plus en plus dur », a-t-il déclaré au terme de sa course, les traits tirés. « Le niveau est excellent, et les adversaires ne lâchent rien… Au large de Corsier, nous avons subi des rafales de Molaine assez appuyées, avec une quinzaine de noeuds; beaucoup trop pour les voiles que nous portions à ce moment. J’ai bien géré ce passage et j’en ai profité pour refaire mon retard et finir deuxième. Je suis très heureux de ce résultat. »

Troisième sur la ligne d’arrivée, Alexander de Weck, 20 ans, disputait quant à lui sa quatrième Translem, dont trois à bord de Katana. « C’est sans aucun doute la plus difficile des Translems que j’ai effectuées: il a fallu faire de très nombreux changements de voiles », a-t-il expliqué au terme de sa course. « Je suis un peu déçu de cette troisième place, et je vais revenir l’an prochain pour gagner. »

Parmi les faits de course marquants, on note encore la victoire de Thomas Lepere dans la catégorie des Surprises, la plus nombreuse, avec 37 voiliers. Lepere devance Blaise Urben et Arnaud Machado.

Enfin, Charlotte Frei, de Pully, remporte le Challenge Ella Maillart remis à la première femme au temps compensé.

Manuel Schmidt, le président du Comité d’Organisation, se réjouit de la bonne organisation de la régate et du travail exemplaire de tous les bénévoles. « Ce qui me réjouit le plus », précise-t-il, « c’est la pérennité de la course, avec une nouvelle fois 130 participants fidèles. D’un point de vue de régatier, j’ai aussi trouvé la course passionnante du début à la fin; elle s’est déroulée dans des conditions qui ont permis à la flotte de rester relativement groupée jusqu’à la fin, ce qui a donné lieu a une régate très intense et à un beau spectacle. »

24 équipages et un magnifique week-end de régates du 5 au 7 septembre !

Félicitations aux 24 équipes qui se sont battues avec acharnement durant trois jours. Au total, neuf courses ont été disputées dans de bonnes conditions de vent.

Découvrez les images de l’édition 2025 de l’International Optimist Team Race !

Félicitations à tous les participant !

Deux membres de la SNG, Alicia De Pfyffer et Joshua Schopfer, prendront le 21 septembre le départ de la Mini Transat aux Sables d’Olonne après deux ans de préparatifs intenses.

Alicia a déjà traversé l’Atlantique à sept reprises, principalement en tant qu’équipière à bord de superyachts. Elle a beaucoup régaté en lestés, notamment en Figaro.

Joshua réalisera sa première traversée de l’Atlantique. Il est issu du milieu du dériveur (Optimist et ILCA) et est un pur produit du Sailing Team de la SNG.

La Mini Transat réunira 90 régatiers représentant trente nationalités, parmi lesquels trente femmes. Elle se dispute sur des voiliers de 6,5 mètres répartis en deux catégories: protos et voiliers de série. Tant Alicia que Joshua régateront en série, à bord de voiliers de type Maxis.

La première étape conduit à Santa Cruz de La Palma (Canaries), au terme d’un parcours de 1 350 milles. La deuxième étape débutera le 25 octobre et mènera les concurrents à Saint François, en Guadeloupe, au terme de 2 700 milles de navigation.

Troisième au classement général à Portsmouth

L’équipe suisse SailGP a franchi une étape importante ce week-end en décrochant son tout premier podium et la troisième place au classement général lors du Grand Prix Emirates de Grande-Bretagne à Portsmouth.

Après sept courses très disputées au cours des deux jours de compétition, avec des places 5, 1, 2, 6, 8, 3 et 4 au classement, la Suisse a participé aujourd’hui à sa toute première finale à trois équipes, affrontant deux des meilleures équipes du championnat : les Black Foils de Nouvelle-Zélande et les favoris locaux, Emirates GBR.

Sébastien Schneiter à propos du week-end : « Nous sommes très fiers et heureux d’avoir atteint notre première finale. Je pense que nous le méritions. Nous avons travaillé très dur en équipe cette saison et nous avons bien navigué tout au long du week-end. Ce sont vraiment les petits détails qui font la différence dans cette flotte et je pense que nous commençons à mieux comprendre ce qu’il faut faire pour être en tête.

Nous avons pris un excellent départ face aux Britanniques et aux Néo-Zélandais, ce qui nous a permis de montrer que nous étions là et compétitifs, avant de rencontrer des problèmes à bord. C’est un formidable coup de pouce pour l’équipe et j’ai hâte de poursuivre la saison européenne. »

Participez à l’édition 2025

La 52ème édition de la Translémanique en Solitaire aura lieu du 29 au 31 août à la Société Nautique de Genève. Les régatiers les plus aguerris du Léman, les plus courageux et tous ceux qui désirent vivre une aventure exceptionnelle, sont invités à s’inscrire pour relever le défi de la course en solitaire la plus exigeante du Léman.

La Translem’ présente une nouveauté intéressante cette année: le Challenge Ella Maillart, que nous vous présentons ci-dessous. De nouvelles dispositions vont par ailleurs être mises en œuvre pour favoriser la sécurité des participants, que nous vous présenterons prochainement.

Bravo à tous les participants ! 

Avec plus de 30 bateaux au départ, la Double de Mai s’est disputée dans des conditions idéales le week-end du 17 et 18 mai !

Félicitations aux premiers de chaque classes :

  • Katana de Philippe de Weck pour les TCFX
  • Opthymus de Denis Menetrey pour les TCF1
  • Siga de Dimitri Vaharis pour les TCf2
  • Furiosa 2 de Andrea Orlando pour les TCF3
  • EFG 3 de la Société Nautique de Genève pour les TCF4 (J70)

La première des traditionnelles Régates du Mardi Soir a eu lieu hier soir au large de la Nautique. Le départ a été donné le jour de l’inauguration du nouveau phare Ylliam. C’était donc une course historique pour cette série de régates, qui bénéficie désormais du soutien de EFG Private Banking et Porsche Genève.

Régate d’entraînement pour les uns, véritable « championnat du monde du mardi soir » et objectif prioritaire de la saison pour les autres, les Régates du Mardi sont surtout un très bel événement, que le Comité d’organisation, présidé par Jean-Luc Raffini, gère avec sérieux et compétence tout en perpétuant la dimension ludique de l’événement.

« Les mardis soirs, c’est en moyenne une vingtaine de courses par saison (19 en 2025) et plus de 80 bateaux inscrits cette année », précise Jean-Luc. « Pour les organiser le mieux possible, nous sommes une équipe d’une douzaine de personnes, évidemment bénévoles. Nous travaillons d’une façon très rapprochée et consensuelle, et tout particulièrement avec Eric Arnulf, qui dirige le Comité de Course. Nous sommes très complémentaires: Eric est un régatier très expérimenté. Moi, je viens de l’aviron et j’apporte ma structure organisationnelle. »

L’équipe des bénévoles du mardi est beaucoup plus spécialisée que celle du Bol d’Or, précise Jean-Luc. « Car notre rôle est essentiellement opérationnel. Il s’agit de poser les parcours, de pointer les concurrents et aussi d’agir comme jury de course. Ce sont des tâches qui requièrent des compétences précises. »

Les régates du mardi sont des courses d’entraînement pour les régatiers, mais aussi pour le Comité d’organisation. « Toutes les personnes engagées dans notre organisation apprennent beaucoup lors de cet exercice pratique. Nous essayons par ailleurs d’encourager la meilleure synergie possible avec les navigateurs, en intégrant régulièrement des régatiers à notre dispositif organisationnel. Ça leur permet de voir comment nous travaillons, et de comprendre à quelles contraintes nous devons faire face. »

Afin de permettre à tout ce monde de travailler dans les meilleures conditions possibles, la SNG a fait adapter les deux Galatées (bateaux à moteur utilisés par le Comité de course) par l’équipe des gardes-port. « Ils ont fait un travail fantastique », se réjouit Jean-Luc. « Grâce à cela, nous disposons de deux bateaux parfaitement fonctionnels et adaptés à nos besoins, avec notamment un espace de travail pour noter les résultats mais aussi un Marocain, c’est-à-dire un espar sur lequel nous établissons les pavillons de course. Il s’agit d’une construction sur-mesure qui correspond précisément à nos besoins. »

Les régates du mardi se disputent par n’importe quel temps, ce qui implique aussi un comité engagé et prêt à se mouiller, au propre comme au figuré. « L’an passé, nous n’avons annulé que deux courses en raison de conditions météo relativement extrêmes », raconte Jean-Luc. « L’objectif n’est pas de casser des voiliers, ou de prendre des risques. »

Depuis le début des régates du mardi, il n’y a heureusement jamais eu d’accident grave. « Ces régates sont assez complexes car elles réunissent des voiliers très différents; des protos en carbone très légers, des voiliers classiques, des Surprises, des voiliers avec des échelles de trapèze… Parfois, ça frotte un peu. Une fois, il y a eu un démâtage et à deux reprises des voiliers ont arraché notre Marocain, mais dans l’ensemble ça se passe bien. Je dois dire que je suis très impressionné de voir les propriétaires de prototypes en carbone participer à nos entraînements du mardi soir », conclut Jean-Luc. « C’est une preuve de grande confiance envers notre organisation et les autres régatiers, et j’en suis très satisfait. »

Bernard Schopfer

Ces huit dernières années, la rade de Genève a vécu une profonde métamorphose avec la création de la plage des Eaux-Vives, l’aménagement du quai de Cologny et l’extension du Port Noir. Inauguré hier soir , mardi 6 mai 2025 en compagnie de représentants de la Société Nautique de Genève ainsi que des autorités cantonales et communales, le Phare Ylliam met un point final à ces travaux débutés en 2017.

Constitué d’une structure légère en métal, avec des câbles fins qui préservent la vue et donnent à l’ensemble son côté aérien et léger, il s’élève à 21 mètres. Il est surmonté d’une lanterne a diode à faible consommation, qui peut être descendue manuellement afin d’en faciliter l’entretien.

En plus d’éclairer l’entrée dans la rade de Genève, le phare Ylliam abrite un bureau relié à la capitainerie du Club par un cordon de fibre optique, ce qui permettra aux bénévoles en charge des pointages lors des grands courses de la SNG (Bol d’Or du Léman, Tour du Léman à l’aviron…) de travailler dans des conditions optimales. Il est par ailleurs doté d’un espace de rangement pour le matériel de régate ainsi que d’une salle de repos.

L’élaboration du phare Ylliam a débuté par un concours d’architecture international et la nomination d’un jury indépendant, constitué de l’architecte zurichoise Marie-Claude Bétrix, l’architecte paysagiste Marie-Hélène Giraud, membre de la Commission d’urbanisme du Canton de Genève, l’architecte cantonal de Genève Francesco della Casa et le Directeur de l’OCEau, Alexandre Wisard. L’ingénieur Thomas Jundt, membre de la SNG, et le chef de la Capitainerie cantonale Donald Buchet faisaient également partie du jury, tout comme Pierre Girod, Président du Jury, et José Bonny, Vice-président.

93 projets ont été déposés, et six ont été retenus pour la phase finale lors de laquelle la faisabilité, le coût de réalisation et le style ont été pris en compte. Le verdict du jury a été rendu au mois de décembre 2021 et c’est le projet du bureau genevois BUREAU, fondé par Daniel Zamarbide et Galliane Zamarbide ainsi que Carine Pimenta, qui a été retenu. L’autorisation de construire a été délivrée le 23 février 2023 et les travaux de construction ont débuté le 1er octobre 2024.

Président de la Société Nautique de Genève de 2003 à 2015, Pierre-Yves Firmenich s’est immédiatement enthousiasmé pour ce projet et il a généreusement proposé de le financer. « J’ai toujours été un membre très actif de la Nautique, qui m’a beaucoup apporté tout au long de ma vie », a-t-il déclaré. « L’idée d’ériger un phare au bout de la jetée Nord m’a beaucoup plu, et j’ai estimé que c’était une belle façon de rendre à mon club ce qu’il m’avait donné. Ça me fait très plaisir, sincèrement. »

Le phare s’appelle donc « Phare Ylliam » en mémoire de la fameuse lignée de voiliers de la famille Firmenich. Il marque désormais symboliquement l’entrée dans la rade de Genève et constitue la nouvelle figure de proue de la Société Nautique de Genève.

« Aujourd’hui, nous sommes extrêmement fiers d’inaugurer ce phare et de le mettre à la disposition de tous les usagers du Léman », a déclaré Axel Meyer, le président de la Société Nautique de Genève. « Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont été impliquées dans son élaboration, et tout particulièrement Pierre-Yves Firmenich pour son engagement et son soutien généreux. »