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CAP SUR LA MINI TRANSAT 2025 POUR ALICIA DE PFYFFER

Membre du Club, Alicia de Pfyffer prépare la Mini Transat 2025. Elle vient de mettre un terme à sa saison, qu’elle conclut au 9ème rang et première femme du classement annuel des ministes. « C’est vraiment une belle année qui se conclut, qui me rend fière de ce que j’ai accompli », déclare-t-elle avec enthousiasme.

Cette année, Alicia a vu son travail récompensé par de bons résultats, notamment en intégrant dès le début de la saison le top 10 du championnat des Minis. Mais ce qui l’a encore plus motivée, ce sont ses deux premières courses en Méditerranée. La première, une régate de 500 milles, lui a permis de décrocher la 6ème place. La deuxième, également longue de 500 milles, l’a vue monter sur la troisième marche du podium. « Ces bons résultats m’ont vraiment donné confiance. J’évolue bien et ça me donne encore plus envie de continuer à progresser », confie Alicia.

La dernière course de la saison, longue de 1000 milles entre Palma et Melilla (et retour), s’est terminée la semaine passée. Associée à Edouard Golbery, également membre de la SNG, Alicia s’y est classée à une belle sixième place. « Ça s’est très bien passé avec Edouard et il m’a beaucoup apporté grâce à son expérience acquise dans la classe Figaro. Par contre cette fois c’est moi qui était la skipper, les rôles étaient donc inversés et c’était une expérience intéressante! »

Lorsqu’elle ne navigue pas en Méditerranée, Alicia s’entraîne à Lorient avec le fameux coach Tanguy Leglatin. « Travailler avec lui a été une expérience incroyable», raconte-t-elle avec un sourire. « J’ai énormément appris à ses côtés et cela m’a permis d’évoluer dans ma manière de naviguer. C’était une année de progrès constants et je me sens plus forte et sereine sur l’eau. »

Alicia n’a pas seulement cherché à multiplier les courses : elle a aussi accumulé le maximum de milles afin de garantir sa qualification à la Mini. « J’ai lancé ma campagne au mois de mars et j’ai cherché à participer à un maximum de courses. J’ai ramené mon bateau en Méditerranée pour compléter mes milles et être vraiment sûre d’être qualifiée pour la Mini Transat.»

Alicia saura prochainement si elle est qualifiée, tout comme Joshua Schopfer, également candidat à la grande Transat de l’année prochaine sous les couleurs de la SNG.

À bord de son bateau, Alicia se sent bien. « C’est un vrai bonheur de naviguer en solitaire sur un voilier que je connais parfaitement. Je me sens à l’aise et je peux vraiment le pousser. Il est solide et bien préparé, avec des équipements de qualité grâce à mon partenariat avec Gottifredi Maffioli. Plus je navigue, plus je prends du plaisir et j’arrive à mieux gérer mon stress, même quand les conditions sont difficiles. »

Alicia porte fièrement les couleurs de l’organisation internationale CHIP (Child Identity Protection), qui vise à garantir l’intégrité, la transparence et l’accessibilité de l’identité de chaque enfant en ce qui concerne son nom, sa nationalité et ses relations familiales, ainsi que le rétablissement rapide de tous les éléments manquants. « Collaborer avec des associations comme CHIP, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Ça rajoute un aspect humain et solidaire à cette aventure, et c’est quelque chose que j’aimerais continuer à développer. »

Pour Alicia de Pfyffer, cette saison s’est bien déroulée mais sa campagne est loin d’être terminée. « Je suis à fond, et j’ai vraiment hâte de continuer cette aventure l’année prochaine. Les défis sont encore nombreux, mais je suis plus motivée que jamais à les relever ! »

Propos recueillis par Alexia Blanc

Ce dimanche 10 novembre, à 13h02, Justine Mettraux, à bord de l’IMOCA TeamWork Team Snef a pris le départ de son premier Vendée Globe. L’aboutissement d’un peu plus de deux années de travail pour la skipper suisse, ses partenaires et son équipe technique. Les conditions du départ, calmes, voire très calmes, de secteur Nord-Est ont permis à tout le monde de partir sereinement.

Justine Mettraux, juste avant de partir rejoindre son IMOCA ce matin :
« Ce matin je vais bien, j’ai pu bien dormir, ce qui est une bonne nouvelle ! J’essaie de me dire que je connais bien mon bateau que je sais ou je vais. Il va falloir que je trouve le rythme de la course intelligemment en prenant soin de mon bateau et ça devrait bien se passer. Le programme dans l’immédiat ce sera de remettre à jour la météo, Julien (Villion, ndlr) est déjà en train d’y travailler dans le bateau. Comme ça on sera bien à jour pour le début de la course. On va partir dans un flux très faible de Nord-Est, au portant donc, jusqu’au Cap Finisterre. Une fois arrivée à ce premier point de passage, le vent va se renforcer, et, selon le moment auquel on passe on devrait avoir entre 30 et 40 noeuds de vent donc il faudra doser, être prudent, mais ça ne devrait pas durer trop longtemps. Ensuite, la descente au portant jusqu’au pot-au-noir sera plutôt tranquille quoi que stratégique car il n’y a pas beaucoup de vent sur la zone et les alizés ne sont pas très bien établis. Il y aura donc du jeu, mais tout ça arrivera dans au moins une semaine donc ce n’est pas encore bien calé. »

Suivez Justine Mettraux ici !

La suissesse Justine Mettraux brillante membre du Club tire ses premiers bords sur le lac Léman sur le bateau familial puis au Centre d’Entraînement à la Régate de Genève et attrape très vite le virus de la régate et du large. En 2013 pour sa première grande course au large, elle boucle la Mini Transat en 2e position sous les couleurs de TeamWork. Elle continue de s’entraîner et de progresser en participant à toutes les grandes courses océaniques : Volvo Ocean Race, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, etc. En 2022, son sponsor historique, TeamWork, rachète un foiler de dernière génération pour lui permettre de préparer le Vendée Globe 2024.

La saison de compétition en ski nautique s’est terminé fin septembre avec le Geneva Trophy, qui se déroulait au lac de la Rena, à Bourg-en-Bresse. Sept membres de la Nautique ont participé à cette compétition, tous en slalom.

Jessica Mahfar a remporté la compétition en slalom, dans la catégorie des moins de 10 ans, elle a été jusqu’à 49 km/h, son record jusqu’à présent : « Elle a explosé sa performance », explique Claude Pérez, responsable du ski nautique au Club. « Cela fait deux ou trois ans qu’elle skie régulièrement mais cette année elle s’y est vraiment mise à fond et elle fait maintenant partie de la relève suisse. »

Chez les +65, Bernard Kurer a remporté la victoire tandis que Christian De Berg s’est classé deuxième. Richard Ormond a remporté la compétition dans la catégorie des +55. Retrouvez lees résultats complets ci-dessous.
Les Championnats suisses se sont déroulés au mois de juillet, également à Bourg-en-Bresse. Le Club a décroché sept médailles d’or, quatre en argent et 1 en bronze. La semaine précédant ces championnats, Claude Pérez a organisé un stage d’entraînement sur le même lieu, avec quelques skieurs de la Nautique : « Jessica Mahfar a vraiment bien progressé lors de ce stage », précise Claude. « Les championnats suisses étaient sa première compétition et elle a décroché l’argent (2,5 à 37). »

Noan Borel a performé lors de cet événement : l’or en slalom et en figures avec 3’060 points (U17), l’argent en saut (Open et U17) et l’or en combiné (Open et U17). En Slalom dans la catégorie Open, Vincent Stadlbaur a décroché l’or et Jean Barenghi le bronze tandis que chez les femmes l’or a été remporté par Pernelle Grobet et l’argent par Alizée Paturel. Richard Ormond a également décroché l’or, mais en +55 et Karl Mathet s’est classé 4ème en U21.

Outre les Championnats suisses en juillet, les mois d’août et de septembre ont été marqués par les Championnats d’Europe des différentes catégories. Retrouvez les résultats des membres du Club ci-dessous.

Résultats du Geneva Trophy (21-22 septembre 2024)

  • Jessica Mahfar : 1ère  2 bouées à 49 km/h (U10)
  • Christian De Berg : 2ème 1 bouée à 16 m (+65)
  • Bernard Kurer : 1er 3 bouées à 12 m (+65)
  • Richard Ormond : 1er 5 bouées à 12 m (+55)
  • Alizée Paturel : 2ème 4 bouées à 12 m (Open)
  • Pernelle Grobet : 1ère 3 bouées à 11m (Open)
  • Marc Olivier Pialoux: 1er 3 bouées à 13 m (+35)

Résultats des Championnats d’Europe

  • 1 au 4 août : Championnats du Monde U17 (Calgary, Canada). Noan Borel 30ème en slalom 1,5 à 12m – 32ème en figures 2200 pts.
  • 9 au 11 août : Championnats d’Europe Open (Bordeaux, France). Pernelle Grobet 11ème en slalom 3 à 11m.
  • 14 au 18 août : Championnats d’Europe +65 (Sesena, Espagne). Bernard Kurer 2ème 2 à 12m.
  • 21 au 25 août : Championnats d’Europe U17 (Recetto, Italie). Noan Borel 13ème en slalom 1 à 11m – 14ème en figures 2910 pts.
  • 10 au 15 septembre : Championnats d’Europe U21 (Lacanau, France). Karl Mathet 27ème en slalom 3 à 12m.

Le jeune membre du Club, âgé de 22 ans, vient de disputer la Youth America’s Cup à bord du voilier AC40 Alinghi Red Bull Racing en tant que barreur tribord. Il y a sept ans à peine, il régatait encore en Optimist avec le Sailing Team de la SNG. Il nous parle de cette aventure hors du commun.

Arnaud, quel bilan tires-tu de ta participation à la Youth America’s Cup ?
Arnaud Grange : C’était une aventure exceptionnelle, qui a débuté avec la phase de sélection il y a plus d’un an. Nous étions plus de cent candidats et à la fin il n’en restait que six. Nous nous sommes retrouvés à bord de l’AC40 en début d’année, dans une structure incroyable. Je n’ai jamais vu un truc pareil!

Comment s’est déroulé ton quotidien lors de la phase de préparation ?
Nous nous sommes très rapidement sentis bien intégrés. Avec l’équipe de la Youth, nous avons tous fait de l’Optimist ensemble donc nous nous connaissions déjà très bien. Et les autres nous ont aussi très bien accueillis. Nous faisions vraiment partie de l’équipe, nous mangions ensemble, allions à la gym etc. Ensuite chaque équipe avait sa préparation spécifique et nos fonctions étaient clairement délimitées.

Comment cela se passait-il concrètement ?
Dans un premier temps, nous avons fait de nombreux allers-retours entre Genève et Barcelone. Nous avions un bureau dans la base, et nous pouvions aussi utiliser le simulateur. Ce dernier est identique au voilier; on y navigue à quatre, avec exactement les mêmes fonctions que sur le vrai voilier. Mais rien ne remplace la navigation.

Le voilier est-il compliqué ?


Non, pas vraiment, il faut juste comprendre les boutons et ne pas se tromper. Les barreurs s’occupent de la barre, de faire monter et descendre les foils, de l’angle (rake) du safran, de la hauteur de vol ainsi que de la tactique. D’une façon générale, ceux qui naviguent au vent ont plus de travail mais il est essentiel de bien communiquer en permanence et c’est l’une des choses que nous avons le plus travaillé en simulateur. Par contre les voiliers ne sont pas du tout physiques, tous les réglages se font à l’hydraulique, il n’y a pas de manoeuvres lors desquelles on travaille sur le pont, c’est assez bizarre. Ceci dit il faut être en bonne forme, tant physiquement que mentalement.

Comment s’est passée la prise en mains du voilier ?
Nous avons pas mal navigué ce printemps, puis en juillet nous avons fait des régates d’entraînement avec les autres équipes. Mais nous n’avons eu que deux jours de navigation en août, c’est mon seul regret.

Et tout d’un coup, c’est la Youth America’s Cup; comment t’es tu senti le matin de la première course ?
Franchement bien. Avec l’équipe, on était très concentrés, on se sentait prêts. Aussi excités, bien sûr, mais confiants. On s’est retrouvés sur l’eau avec des conditions assez soutenues et pas mal de vagues, c’était très intense.

Comment as-tu vécu ces régates ?
Il y a eu trois jours de régates, c’est passé très vite. Les courses sont d’une intensité incroyable. On avance souvent à plus de 40 noeuds et on croise les autres voiliers à moins de dix mètres, c’est dingue. Mais en même temps on se sent en contrôle, on ne ressent pas vraiment cette vitesse élevée. Les régates étaient incroyablement serrées; il est arrivé que toutes les équipes passent la ligne d’arrivée en moins de vingt secondes, c’était fantastique. Au niveau du classement, nous n’avons pas obtenu le résultat que nous espérions mais comme nous avons moins navigué que les autres équipes, c’est un résultat assez logique.

Certaines équipes, notamment les français, ont beaucoup souffert de problèmes techniques, comment cela s’est-il passé pour vous ?
Nous avons aussi eu des problèmes qui nous ont pénalisés. Nous avons dû abandonner une manche et nous avons eu des soucis techniques sur trois autres courses, notamment avec les foils qui remontaient tout seul. C’était très frustrant, les bateaux ne sont pas 100% fiables. Il faut comprendre qu’avant la course, notre AC40 était dans notre base. C’est nous qui nous en occupions et nous avons bénéficié du soutien de toute l’équipe Alinghi Red Bull Racing. En revanche, dès le début des courses, les organisateurs les ont pris en mains et nous n’avions plus le droit d’intervenir. Ils ont eu un peu de peine à gérer toutes les demandes et les soucis des différentes équipes, c’est dommage.

Comment vois-tu la suite, et comment envisages-tu ton avenir ?
D’abord, je dois terminer mon Bachelor; je suis en troisième année en finance à l’HEC Lausanne. Au niveau voile, je n’ai encore aucune idée de ce que je vais faire. J’aimerais bien naviguer en Moth car c’est une série très simple: on prend son bateau et on va naviguer. Pour ce qui est de l’America’s Cup, tout va dépendre du vainqueur et des décisions qu’il prendra. C’est clair que je serais très content de pouvoir continuer à naviguer sur ces voiliers si c’est possible, et que ça m’intéresserait aussi de rejoindre l’équipe principale s’ils font appel à moi, mais c’est impossible de prédire l’avenir.

La 52ème édition du BCGE Tour du Léman à l’Aviron s’est déroulée samedi au départ de la Société Nautique de Genève. L’équipage eNeRGie BaWü remporte la victoire sur un parcours modifié en raison des prévisions météorologiques défavorables.

L’événement a réuni dix-huit équipes, soit 88 rameuses et rameurs ce week-end. La course s’est déroulée sur un parcours réduit à 140 kilomètres (au lieu de 160) en raison des conditions météorologiques : les concurrent·e·s ont fait demi-tour à Rivaz et sont resté·e·s le long de la côte suisse, moins exposée aux vagues.

L’équipage allemand « eNeRGie BaWü » a remporté la victoire au terme de 10 heures, 55 minutes et 03 secondes d’effort intense. Il devance son concurrent direct, l’équipage suisse « 44West », de 19 minutes et 23 secondes.

« C’était une course difficile et nous ne pensions pas pouvoir renverser la situation, car l’équipe 44West était vraiment rapide au début », a déclaré Mark Müller à l’arrivée. « Nous avons dû remplacer un membre de notre équipe au dernier moment car il était malade. Un autre rameur est venu hier de Stuttgart pour faire la course avec nous. »

L’équipage « 44West » était en tête pendant les deux tiers de la course. Au large de Lausanne, il devançait encore l’équipe « eNeRGie BaWü » de huit minutes, mais ce dernier a progressivement comblé son retard. Les deux équipes de tête se sont alors livré une bataille pendant une douzaine de kilomètres. L’équipe « 44West » a ensuite pris tous les risques en effectuant une rotation d’équipage pendant que les autres équipiers continuaient à ramer. L’un d’eux est alors tombé à l’eau; c’est à ce moment que la victoire s’est jouée.

Les rameurs de « 44West » profitaient du BCGE Tour du Léman à l’Aviron pour effectuer une dernière course longue distance, ce type de courses étant assez rare, avant de se lancer sur leur projet de record de la traversée de l’Atlantique l’année prochaine.

La décision prise par le Comité d’organisation de raccourcir le Tour a été bien acceptée par les concurrents. « Les premiers arrivés m’ont dit qu’ils étaient très heureux de notre décision », a précisé Stéphane Trachsler, président du Comité d’organisation. « Ils voyaient bien comment était la météo de l’autre côté du lac, et ils étaient tous ravis que l’on reste sur le côté suisse où il était plus agréable de ramer. C’était une édition complexe pour les organisateurs avec cette insécurité météo. Heureusement que nous avions une équipe soudée pour l’organisation de cette manifestation, que je remercie chaleureusement. Un grand bravo à tous les rameurs et rameuses ayant pris part à la course et à l’année prochaine ! »

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Engagés sous les couleurs de la SNG à la Coupe du Monde de 8 m JI sur la rivière Clyde, en Ecosse, Jean Fabre et son équipage à bord du mythique Yquem II ont remporté leur cinquième titre mondial depuis 2015; il s’agit par ailleurs du sixième titre de Jean.

La régate s’est disputée dans des conditions pour le moins soutenues, avec des vents généralement supérieurs à 20 noeuds durant l’ensemble de la compétition, et soufflant parfois jusqu’à plus de 30 noeuds.

« C’est certainement l’une des régates les plus dures à laquelle j’ai participé, avec du vent fort du début à la fin, une température fraîche, de la pluie incessante », raconte Jean. « A bord, tout est glissant, le voilier est très gîté, les efforts sont énormes. Il faut aussi tenir compte du courant et de la marée; bref, c’était une régate intense. »

En grande forme, l’équipage de la SNG a remporté cinq des sept manches courues face à une flotte de 13 embarcations. L’équipage d’Yquem était composé de Jean et de son fils Nicolas, connu sur le Léman à bord du Surprise Skyrim et embraqueur sur Yquem. Manuel Stern, qui navigue avec Jean Fabre depuis 26 ans, était à la barre; son fils Marc à la tactique et en charge de tous les aspects techniques du voilier. David Genier, qui régate en Toucan sur le Léman, occupait le poste de no 1. Enfin, Cédric Senften partageait l’embraque avec Nicolas Fabre.

« Nous avons très bien navigué », se réjouit Jean Fabre. « Toute l’équipe a parfaitement fonctionné et nous avons régaté comme nous aimons le faire: sans concessions, avec engagement. Nous devons notre cohésion d’équipe aux régates du mardi soir de la SNG, qui constituent un excellent entraînement: il y a du monde sur la ligne de départ, les parcours sont courts; c’est une excellente façon de nous préparer pour les grands championnats. »

Également engagé sous les couleurs de la SNG, Carron II, s’est classé quatrième, avec alternativement Jean-Luc Lévêque et le propriétaire Angelo Mazzarella à la barre.

La 51è édition de la Translémanique en Solitaire a marqué les esprits, en raison notamment des forts coups de vent qui ont frappé la flotte en milieu de nuit. Président du Comité d’organisation pour la deuxième année, Manuel Schmidt dresse le bilan de la course et nous parle de sa vision d’avenir.

Manuel Schmidt, quel bilan dresses-tu de cette 51è Translémanique en Solitaire?
C’était une course très difficile, avec des conditions légères et un soleil agressif au début, qui a bien épuisé les concurrents. Puis des calmes pénibles pour les nerfs au niveau de la mi-parcours. Et enfin un retour difficile, avec une succession de coups de vent particulièrement intenses à négocier pour les régatiers solitaires, qui ont encore du faire face à des périodes de calmes sur la fin de la course. Bref, c’était une régate très complète, qui a sacré les meilleurs régatiers du Léman. Il y avait 110 voiliers sur la ligne de départ; 44 ont abandonné et 66 ont donc franchi la ligne d’arrivée.

Les conditions étaient particulièrement éprouvantes. Le dispositif de sécurité a-t-il répondu aux attentes du Comité?
Oui, toute l’organisation a bien fonctionné même s’il y a toujours des points de détails à améliorer. Nous disposions de treize bateaux à moteur en charge de la surveillance, avec aussi trois bateaux en formation. Les conditions étaient également difficiles pour eux, mais ils ont fait du très bon travail sous la coordination de Porto Central et de l’équipe de Jean-Luc Raffini. Le seul incident de course grave est un chavirage consécutif à la perte de la quille du voilier de l’un des participants, secouru dans un premier temps par l’un de ses concurrents puis pris en charge par les sociétés de sauvetage et la police vaudoise. Le sens marin et la solidarité des régatiers ont parfaitement fonctionné.

Depuis 2022, la participation se situe aux alentours de 125 concurrents. L’objectif est-il de rester stable, de croître encore où de revenir à la limite de cent concurrents comme précédemment?
Effectivement, la limite historique de 100 concurrents a été supprimée dès 2022, avec 125 concurrents, puis ouverte à 150 participants l’année suivante à l’occasion de la 50è édition de la course, qui a finalement réuni 135 concurrents. Cette année, il y avait 125 concurrents inscrits ce qui est tout à fait réjouissant. Nous devons désormais nous réunir avec le Comité d’organisation pour discuter de l’évolution souhaitée. Nous pouvons soit conserver une limite élevée comme maintenant, soit limiter la participation, à 100 ou 120 par exemple, afin de garder un côte exclusif à cette course exigeante. Je ne veux pas prendre cette décision seul.

Quel regard portes-tu sur l’organisation de la manifestation? Des évolutions sont-elles prévues?
D’une façon générale, tout a très bien fonctionné, grâce notamment au formidable travail d’une soixantaine de bénévoles que je profite de remercier une fois encore. Il y a quelques points à améliorer, par exemple l’accès au club ou aux douches, mais ce sont des problèmes que nous avons identifiés et que nous allons aisément rectifier. Il y a aussi eu des faux départs, ce qui peut arriver dans n’importe quelle régate, et certains voiliers masqués par de plus grandes embarcations sont probablement passés entre les gouttes. On pourrait rajouter un viseur en milieu de ligne pour y remédier, mais la aussi, rien n’est décidé. Enfin, tout le monde a apprécié que l’on fixe à l’avance l’heure de la remise des prix.

Des nouveautés sont-elles prévues en vue de l’édition 2025?
Oui, il va y avoir des nouveautés mais il est encore trop tôt pour les annoncer. J’ai plusieurs idées, que je souhaite encore partager, destinées à améliorer encore l’organisation de cette formidable régate.

Membre de la Société Nautique de Genève, Edouard Golbery dispute actuellement la redoutable Solitaire du Figaro Paprec; une course considérée comme la plus exigeante des épreuves en solitaire car elle se dispute sur des étapes d’une durée de 4-5 jours et à bord de voiliers monotypes. Les écarts entre les concurrents sont infimes, chaque seconde compte et les organismes des marins sont poussés à bout.

24è de la première étape entre Rouen et Gijon, Edouard navigue actuellement dans le groupe des poursuivants de la seconde, à destination de Royan via le Cap Finisterre. « Je suis très content de ma première étape », a-t-il déclaré au terme de la course. « La Solitaire du Figaro est une course au temps cumulé et je termine à 30 minutes du vainqueur après cinq jours de mer, ce qui est très bien. Là, tout demeure ouvert pour la suite. Je suis hyper content. »

Lors de la descente sur Gijon, la flotte s’est scindée en trois groupes, Edouard optant pour une route Est. Dans un premier temps, c’est le « groupe Ouest » qui a pris les commandes, puis c’est finalement le milieu qui est passé. Mais Edouard est bien revenu sur la fin. « Il y a eu des phases complexes. J’ai pris des risques, c’est ce que je voulais, et j’assume ces choix. C’est l’aboutissement d’un an de travail et je suis très content de mon début de course. »

Toutes les options pour visionner l’America’s Cup sont disponibles sur le site officiel.

Sébastien Schneiter, « Seba », comme on l’appelle sur les pontons de la Nautique, disputera cet été ses troisièmes Jeux Olympiques sous les couleurs de notre Club. Il est aussi le skipper / barreur de l’équipe helvétique SailGP. Un régatier sympa, discret, et surtout immensément talentueux, qui a découvert la régate dans le cadre du Sailing Team de la SNG et de son coach de l’époque, Ezequiel Schargorodsky, devenu depuis le directeur sportif du Club.

Eze a rencontré Sébastien Schneiter quand il était encore tout jeune. Il raconte avec fierté et nostalgie le beau parcours de l’enfant du Club.

« J’ai rencontré Sébastien en 2004 à Malte, lors d’une régate d’Optimist, il avait 9 ans. Les conditions étaient difficiles, il y avait beaucoup de vent, les bateaux étaient pleins d’eau… Après une première régate, les enfants sont revenus à terre et je me souviens de ce petit garçon, trempé, qui voulait retourner naviguer malgré les conditions et le fait qu’il était plutôt derrière dans la flotte. C’est à ce moment que j’ai remarqué la ténacité de Sébastien et le fait qu’il n’était pas comme les autres. »

Ezequiel a ensuite revu Sébastien Schneiter en 2005 lors des Championnats suisses à Silvaplana, où celui-ci a fait un Top 10. Il est ensuite arrivé à la Nautique en 2006 en tant qu’entraîneur; c’est là que tout a vraiment commencé.

Ezequiel a entraîné Sébastien pendant toute son adolescence. Ensemble, ils ont participé à deux Championnats du monde d’Optimist et ont fait une campagne aux Jeux Olympiques de la jeunesse à Singapour en 2010. Ezequiel a suivi Sébastien en Optimist, en Byte C2 ainsi qu’en Laser 4.7 et Laser Radial (aujourd’hui appelé ILCA 4 et ILCA 6).

Une histoire est restée particulièrement gravée dans la mémoire d’Ezequiel : « En 2009, il y a eu le Championnat du monde d’Optimist à Rio et Sébastien n’a pas performé, le plan d’eau est compliqué là-bas. Nous savions que les Jeux Olympiques se dérouleraient à cet endroit en 2016 et je me rappelle avoir dit à Séba qu’il aurait sa revanche et qu’il serait aux JO en 2016. C’est bien ce qui s’est passé ! »

La dernière compétition de Sébastien avec Ezequiel comme entraîneur était le Championnat du monde de Laser Radial en Irlande, où il a décroché la médaille de bronze. Ensuite, Sébastien a bénéficié d’un suivi plus personnalisé et a donc changé d’entraîneur. Mais Ezequiel a continué de le suivre, notamment en s’occupant du Fonds Ambition qui soutient les athlètes du Club.

« Sébastien est l’exemple parfait de ce que le Club propose : il a commencé tout jeune en Optimist et a fait tout son parcours ici jusqu’à obtenir un soutien pour les Jeux Olympiques. Pour moi, avoir entraîné et suivi Séba est l’une des plus grandes satisfactions de ma vie du point de vue professionnel et sportif mais aussi humain. J’ai vu son potentiel, sa discipline, sa résilience, sa passion mais aussi ses heures de travail, d’engagement pour en arriver là où il est aujourd’hui. Sébastien est vraiment quelqu’un de persévérant et admirable. Il a d’ailleurs gagné : il est là où il voulait être à 14-15 ans, je suis très fier de lui. »