Alinghi Red Bull Racing navigue depuis l’an passé à bord du tout premier AC75 de l’histoire de la classe, anciennement connu sous le nom de Te Aihe et mis au point par Emirates Team New Zealand. Un voilier nommé BoatZero par le challenger de la SNG, sérieusement remis à neuf et mis à l’eau en août 2022 après plusieurs mois de préparatifs.
« L’objectif initial était de disposer d’une bonne plateforme pour nous permettre de découvrir la navigation sur ce type de voilier, nouveau pour nous tous », explique Arthur Cevey, membre du power group et également doté d’une formation de constructeur naval. « Par la suite, nous avons effectué différentes mises à niveau pour l’adapter à la jauge de la 37ème Coupe de l’America. Et désormais, nous développons de nouvelles améliorations des systèmes en vue de la prochaine Coupe, prévue en automne 2024 ». Une épreuve que l’équipe Alinghi Red Bull Racing disputera sur un nouveau voilier, développé et construit spécifiquement par et pour l’équipe. « Avant Noël, nous avons par exemple mis en place un foc autovireur, qui permet notamment de gagner du temps et d’économiser les forces de l’équipage lors des virements de bord », explique encore Arthur.
Afin de travailler dans des conditions optimales, l’équipe s’est installée à Barcelone, site de la prochaine Coupe, où elle dispose d’infrastructures provisoires dans l’attente de la construction de la base officielle. Installée à l’entrée du port de plaisance à deux pas du téléphérique et du fameux hôtel W, Alinghi Red Bull Racing dispose d’un espace de stockage et de travail sur le bateau, ainsi que de bureaux qui permettent d’accueillir les designers et les ingénieurs, l’équipe de marketing / communication, les marins et le management de l’équipe. « Nous sommes tous bien installés à Barcelone », précise Arthur. « Cette base nous permet d’être à 100% opérationnels. »
Pas moins d’une quarantaine de personnes est impliquée dans chaque séance de navigation. « Lorsque nous sortons en mer, il faut se lever tôt », raconte Arthur. « Dès que les conditions météo et le programme de l’équipe le permettent, nous sortons le bateau du hangar, nous le mâtons puis nous le mettons à l’eau. Tour cela requiert une logistique importante : dès que nous sortons du port, nous sommes suivis en permanence par plusieurs bateaux accompagnateurs en charge notamment de la sécurité mais aussi de l’ingénierie, du coaching, de la production d’images etc. Ensuite, lorsque nous rentrons, il faut gruter le voilier, le démâter, le nettoyer puis le rentrer dans le hangar. Nous faisons ensuite un débriefing et nous contrôlons l’état du bateau afin d’être à nouveau prêts pour la prochaine navigation. »