L’équipe Alinghi Red Bull Racing, qui disputera la prochaine America’s Cup sous les couleurs de la Société Nautique de Genève, s’est installée à Barcelone cet été et le moins que l’on puisse dire c’est que, depuis, elle n’a pas chômé!
Premier temps fort, l’acquisition de « Te Aihe », le premier AC75 à avoir touché l’eau, anciennement sous les couleurs d’Emirates Team New Zealand. Les débuts de ce monocoque à foils de 75 pieds, mis à l’eau le 8 août, n’ont pas été simples puisqu’il a fallu apprivoiser ce nouvel outil particulièrement exigeant!
Début septembre, lors de l’une des premières sorties d’entraînement, le team a subi un coup de tabac brutal et chaviré lors du remorquage en direction de la base, dans des conditions épiques ! « Ces choses-là arrivent, tôt ou tard. Cela donne juste un team building de six mois en quelques minutes. L’esprit d’équipe était fort, nous nous entraidions tous », a raconté Pietro Sibello, coach et consultant de l’équipe.
Depuis, la routine des entraînements et du design team – pour autant qu’il y ait jamais une routine dans le monde de l’America’s Cup – s’est installée. L’équipe sportive est constituée de quinze marins, dont sept dans le « driving group » et huit dans le « power group », et les sorties se succèdent, permettant au jeune équipage 100% suisse d’acquérir de l’expérience et de progresser à vitesse grand V.
En parallèle, tous les membres de l’équipe on trouvé un appartement et déménagé à Barcelone. Ils racontent: « On prend nos marques, on se balade à vélo, la base n’est pas loin de la plage, donc bien chouette de rouler le matin et de voir le lever du soleil sur l’horizon. On commence aussi à avoir un carnet d’adresses des bonnes tapas dans la ville. »
L’équipe Alinghi Red Bull Racing a l’avantage d’être la première à découvrir le plan d’eau de la prochaine America’s Cup et de naviguer dans des conditions parfois difficiles, comme c’était notamment le cas la semaine passée : « Il peut y avoir de la houle venant d’une direction, du clapot de l’autre et encore de la réverbération en provenance de la côte », expliquait le designer principal Marcelo Botin. « Mais Barcelone est un plan d’eau bien connu, et je suis convaincu que les autres équipes ont intégré ce paramètre dans leurs simulateurs. L’avantage du terrain n’est pas forcément très important. »
L’équipe monte progressivement en puissance, découvre le plan d’eau et les AC75. Chaque minute compte, et chacune d’entre elles est utilisée le mieux possible, avec un objectif précis : l’America’s Cup en été 2024.